La question de l’élargissement était à l’ordre du jour du sommet, jeudi à Grenade, de la Communauté politique européenne qui a rassemblé une quarantaine de dirigeants de l’ensemble du continent.
Une nouvelle approche pour rejoindre l'Union européenne. C'est l'appel du Premier ministre albanais. Edi Rama souligne que son pays est fatigué par ce long processus nécessaire pour rejoindre le projet européen.
"Nous devons être réalistes et ne pas (…) croire que cette Europe à 27, qui a beaucoup de mal à prendre des décisions compactes, à avoir une pensée et une planification stratégique, puisse être bientôt élargie à 33, 35 ou 37", insiste le Premier ministre albanais.
"Au lieu du "tout ou rien" pour nous, les non-membres de l'UE, une nouvelle approche devrait être trouvée".
Edi Rama a tenu ces propos jeudi à Grenade lors du sommet de la Communauté politique européenne. La rencontre a rassemblé une quarantaine de dirigeants venu de l'ensemble du continent pour évoquer différents dossiers, dont celui de l'élargissement de l'Union.
La voix du responsable albanais n'est pas isolée parmi les Balkans occidentaux. Plusieurs pays de la région frappent à la porte des 27 depuis de nombreuses années.
"Peu importe quoi, parce qu'il y a eu au cours des différentes conversations quelques nouvelles idées : que nous puissions obtenir d'abord des voies vertes [de transport], puis un [accès] au marché économique", précise le président serbe Aleksandar Vučić.
"Quoi qu'il en soit, nous devons bouger. Nous devons bouger nous-mêmes. Sinon, nous ressentirons une plus grande lassitude qu'au sein des États membres de l'Union européenne".
Huit pays sont candidats à l'adhésion. Le président du Conseil européen, Charles Michel, souhaite fixer 2030 comme objectif pour un nouvel élargissement. Le calendrier est ambitieux et la question divise les 27. De plus, pour y parvenir cela nécessitera une réforme des institutions européennes pour permettre à l'Union de fonctionner.