Ce dimanche 4 mai, les Roumains votent pour la présidentielle après l’annulation du premier tour en décembre 2024 pour cause d’invalidation de la candidature de Calin Georgescu, arrivé en tête.
PUBLICITÉ
Plus de 19 millions de Roumains sont appelés à se rendre aux urnes ce dimanche pour le premier tour de l'élection présidentielle, 5 mois après le premier scrutin qui a créé la controverse et finalement été annulé.
Les électeurs ont le choix entre 11 candidats validés par la commission électorale. Les derniers sondages d'opinion suggèrent que le candidat d'extrême droite George Simion, chef de l'Alliance pour l'unification des Roumains, est le grand favori.
Trois autres candidats sont également bien placés dans les sondages : le maire de Bucarest, Dan Nicusor, Crin Antonescu, candidat de la coalition gouvernementale pro-europe, et Victor Ponta, ancien Premier ministre. Derrière eux se trouve Elena Lasconi, leadere du parti d'opposition USR.
"George Simion ne participe pas aux débats, parce que cela pourrait le désavantager. Il ne se bat pas pour la première place, il l'a assurée. Il aurait dû répondre à des questions difficiles qui pourraient lui coûter des voix importantes. Par contre, pour le groupe des quatre autres candidats, dont Elena Lasconi, les choses peuvent évoluer" explique Cristian Pîrvulescu, analyste politique.
"Il est évident que les réseaux sociaux jouent un rôle important dans l'information et la désinformation. Ils sont utilisés différemment par certains candidats, certains utilisent davantage les médias traditionnels, d'autres recourent massivement aux réseaux sociaux. C'est ce que fait George Simion, il est de loin celui qui mène la campagne en ligne, mais c'est un trait commun aux leaders d'extrême droite" ajoute-t-il.
La Roumanie devait élire un nouveau chef d'Etat à la fin de l'année dernière. Mais la Cour constitutionnelle a annulé les élections présidentielles de 2024 en raison de soupçons d'ingérence étrangère dans le processus électoral.
La légalité de la campagne du candidat ultranationaliste Călin Georgescu, qui avait alors remporté le premier tour, a également été remise en question. Quelques jours avant le nouveau premier tour de la présidentielle, un juge a annulé la décision de la Cour constitutionnelle de révoquer les élections de 2024, mais cette décision a été rapidement annulée à son tour par la Haute Cour de justice roumaine.