Crise de la dette : la Grèce maintient le référendum et plaide pour un "non"

Crise de la dette : la Grèce maintient le référendum et plaide pour un "non"
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Par Sandrine Delorme avec AGENCES
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Le Premier ministre grec s'est adressé à la nation, il a appelé la population à ne pas céder "aux sirènes de la catastrophe".

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Alexis Tsipras maintient le référendum de dimanche et appelle à voter “non” pour obtenir un meilleur accord ensuite.

Le Premier ministre grec s’est adressé à la nation pour s’expliquer sur les négociations en cours, ses propositions, celle de l’Eurogroupe, et pour appeler la population à ne pas céder “aux sirènes de la catastrophe”, pour rassurer les Grecs.

Il leur a expliqué que l’annonce d’un référendum avait conduit les créanciers à mettre sur la table un bien meilleur accord et que dire “non” dimanche mettrait la Grèce encore plus en position de force.

Il dément ainsi toutes les rumeurs qui circulaient sur l‘éventuelle annulation du référendum.

S’il y a un aboutissement positif à l’Eurogroupe ce soir, nous y répondrons sur-le-champ“ a-t-il précisé.

La téléconférence de l’Eurogroupe a repris à 17h30.

Les propositions de Tsipras comprennent de nouvelles demandes, mais aussi des concessions à la plupart des exigences des créanciers, et une requête au Mécanisme européen de stabilité, le fonds de soutien de l’Union européenne, en vue d’un prêt de 29 ou 30 milliards sur deux ans, prêt qui permettrait au pays de restructurer sa dette, de couvrir notamment le service de sa dette concernant les échéances des deux prochaines années et donc de vivre et de renouer avec la croissance. Le but étant de sortir de la récession.

Un peu plus tôt, la chancelière allemande Angela Merkel a dit qu’il n’y aura pas de négociation sur un nouveau plan de sauvetage pour la Grèce avant le référendum de dimanche.

En revanche, selon le Président français François Hollande, “L’accord, c’est tout de suite, attendre l’après-référendum pourrait entraîner un saut dans le vide.”

Concernant les demandes de la Grèce, Tsipras aurait demandé le maintien d’un taux de TVA plus bas pour les îles grecques, un report de l’augmentation de l‘âge de départ à la retraite et un report de la suppression d’allocation de solidarité aux retraités les plus modestes.

Hier soir, Athènes avait demandé une prolongation du plan de sauvetage européen qui expirait à minuit, mais avait reçu une fin de non-recevoir. L’Eurogroupe estimant qu’il était trop tard.

La Grèce avait aussi demandé au FMI un report de son remboursement d’1,6 milliards d’euros à novembre. Ce qui est exceptionnel mais possible.

La charte fondatrice du FMI lui permet en effet “à la demande d’un Etat membre” et sans vote de “reporter” la date d’un remboursement dans la limite de 3 à 5 ans. Le FMI a fait savoir qu’il se prononcerait dans les prochaines semaines.

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