8 000 morts en une semaine : la deuxième vague de Covid-19 commence à submerger l'Europe

Un restaurateur belge baisse le rideau de son établissement à Bruxelles, le 18 octobre 2020
Un restaurateur belge baisse le rideau de son établissement à Bruxelles, le 18 octobre 2020 Tous droits réservés Francisco Seco/AP
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Par Joël Chatreau
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En Suisse, le nombre de cas a augmenté de 146% la semaine dernière. La Belgique suit la France en mettant en place un couvre-feu.

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La deuxième vague de Covid-19 inonde l'Europe et commence même à la submerger. Les chiffres redeviennent impressionnants comme lors du premier assaut en mars dernier : la barre des 250 000 morts a été franchie, la semaine passée a aussi été la pire en terme de mortalité depuis la mi-mai avec plus de 8 000 décès en seulement sept jours sur le continent européen.

La Suisse est justement le pays où la maladie mortelle a galopé le plus vite la semaine dernière, elle a augmenté de 146%. On y déplore désormais 74 422 contaminations et 2 123 morts. Lundi, les autorités helvétiques ont rendu le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics fermés, les aéroports, les gares, les arrêts de bus et de trams ; les manifestations de plus de 1 000 participants sont de nouveau interdites, alors qu'elles venaient à peine de réapparaître en obtenant un feu vert le 1er octobre dernier.

La Belgique se place maintenant parmi les pays européens les plus endeuillés par le coronavirus quand on rapporte le nombre de décès, 10 413 lundi 19 octobre, à la quantité d'habitants, 11,5 millions. Le nombre de cas de contaminations y a atteint 222 253. Comme leurs voisins français, les Belges doivent donc se résoudre à fermer leurs bars et même leurs restaurants ; la mesure est entrée en vigueur lundi pour une durée de quatre semaines, et à l'égal de la France, un couvre-feu est mis en place de minuit à cinq heures du matin.

L'Italie ne peut malheureusement plus servir d'exemple de bonne résistance au Covid-19, comme cela a été le cas jusqu'à la fin septembre. La barre des 100 000 cas d'infection par jour a été passée, ce qui oblige le gouvernement à remonter au créneau.

Les restaurants ne peuvent accepter dorénavant que six personnes au maximum par table et doivent fermer avant minuit, les bars sont obligés de faire porte close à 18 heures s'ils ne sont pas en mesure de faire asseoir leurs clients pour consommer. Et puis les rendez-vous de sport collectif amateur sont de nouveau interdits, ainsi que les fêtes de tradition et les foires locales. L'air de rien, ces dernières rythment la vie des Italiens et pèsent un bon poids dans l'économie nationale, elles fournissent environ 34 000 emplois.

Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, prend la situation très au sérieux :

Nous ne pouvons pas perdre de temps. Nous devons mettre en œuvre des mesures pour éviter un nouveau confinement généralisé qui pourrait mettre gravement en péril l'économie
Petr David Josek/AP
Affrontements entre anti-masques et policiers dans la Vieille ville de Prague, la capitale tchèque, le 18 octobre 2020Petr David Josek/AP

La République tchèque bat les tristes records européens à la fois du plus fort taux de contaminations et du plus fort taux de morts (1 422) pour 100 000 habitants. L'armée vient à la rescousse des soignants en installant un hôpital de campagne qui peut accueillir 500 malades près de Prague, la capitale. Les mesures de restriction suscitent malgré tout des réactions violentes d'une partie de la population. Dimanche 18 octobre, une manifestation a dégénéré dans les rues praguoises (voir ci-dessus), la police tchèque a lancé du gaz lacrymogène et utilisé des canons à eau contre les protestataires.

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