La cheffe de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa a annoncé lundi le début d'un mouvement de grève. Mais est-il vraiment suivi ?
Son administration a d'abord maté brutalement les manifestants dans les jours qui ont suivi son élection. Plus récemment, les autorités se sont dites prêtes à tirer à balles réelles "si nécessaire". Après bientôt trois mois de manifestations demandant son départ, le président bélarusse Alexandre Loukachenko n'hésite pas à parler de menace "terroriste" intérieure.
"Ce n'est plus une guerre de communication, mais une guerre terroriste qui est lancée de différentes parts. Nous devons y mettre fin", a-t-il déclaré ce dimanche.
La cheffe de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa a annoncé lundi le début d'un mouvement de grève. Sans citer de chiffres, elle a assuré que des employés d'entreprises, d'usines publiques, du secteurs des transports, des mineurs, des professeurs et des étudiants ont commencé à faire grève et que "plus de sept millions de dollars" de dons avaient été collectés pour les soutenir.
Mais une porte-parole du gouvernement assure que les entreprises fonctionnent normalement. Les précédentes tentatives n'avaient guère duré face aux intimidations, l'Etat bélarusse contrôlant une grande partie de l'économie.
Dimanche, une nouvelle manifestation a réuni plus de 100 000 personnes dans la capitale Minsk. Des grenades assourdissantes ont été utilisées par la police pour disperser la foule.