Joe Biden s'apprête à prendre les commandes des États-Unis, et il souhaite incarner le rassembleur d'un pays divisé, inquiet, et meurtri.
C'est le grand pour Joe Biden, élu 46e président des États-unis. Et en arrivant à Washington, il s'est rendu avec son épouse et la vice-présidente Kamala Harris sur la vaste esplanade du National Mall devant le Mémorial de Lincoln, pour rendre hommage aux 400 000 victimes du coronavirus. Une commémoration solennelle pour celui qui veut faire de la lutte contre le Covid-19 sa priorité :
400 lumières ont ensuite brillé dans le ciel de Washington...
Juste avant, Joe Biden avait fait des adieux émouvants au Delaware, lui qui a représenté cet État pendant 36 ans au sénat. Un dernier discours prononcé, la larme à l’œil, depuis le centre de la réserve de la Garde nationale qui porte le nom de son fils décédé Beau Biden :
Avant de s'envoler pour Washington, Joe Biden a tenu à remercier ses amis et tout le Delaware : "lorsque je mourrais Delaware sera gravé dans mon cœur" a-t-il dit ,"je sais que ces jours sont sombres, mais il y a toujours de la lumière, c'est ce que cet État m'a appris".
Joe Biden, qui accède à la présidence à 78 ans après un demi-siècle en politique, entend marquer dès le premier jour le contraste, sur le fond comme sur la forme, avec l'ancien homme d'affaires de New York.
Dans un moment d'union à la symbolique forte, Mitch McConnell, chef des républicains au Sénat, sera présent avec lui, à son invitation, lors d'une messe à la cathédrale Saint-Matthieu dans la matinée.
Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton seront ensuite à ses côtés, aux premières loges de la cérémonie d'investiture, sous un dispositif de très haute sécurité qui rend la capitale fédérale américaine méconnaissable.
Joe Biden, signera quelques heures après son installation dans le Bureau ovale une série de décrets marquant la rupture avec le "trumpisme", sur le climat, l'immigration, la diplomatie et la santé.
Sur ce dernier point, il a déjà annoncé qu'il prendrait dès son arrivée un décret pour rendre obligatoire le port du masque dans les locaux et espaces dépendant de l'Etat fédéral, ainsi que lors des déplacements entre Etats, ce que le président sortant Donald Trump a toujours refusé.