Les soignants hospitaliers manifestent dans toute la France pour de meilleures conditions de travail

Des soignants défilent à Bordeaux lors d'une journée nationale de manifestation nationale en France, le 11 janvier 2022
Des soignants défilent à Bordeaux lors d'une journée nationale de manifestation nationale en France, le 11 janvier 2022 Tous droits réservés Philippe Lopez / AFP or licensors
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Par Laurence Alexandrowicz
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En colère, ils sont sortis des hôpitaux pour dire leur ras-le-bol dans toute la France. Ce que veulent ces soignants, ce sont des hausses de salaires, l'arrêt des fermetures de lits, mais aussi "des moyens" et des "postes" pour l'hôpital public.

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En colère, ils sont sortis des hôpitaux pour dire leur ras-le-bol dans toute la France. Ce que veulent ces soignants, ce sont des hausses de salaires, l'arrêt des fermetures de lits, mais aussi des moyens et des postes pour l'hôpital public lessivé par les vagues successives de Covid-19. A Paris, 3000 personnes dénoncent le Ségur de la santé, 50 jours de négociations en 2020 qui ont donné lieu à des investissements, insuffisants pour les soignants.

"Il faut créer des postes. 15 000 postes au Ségur de la santé, 15 000 postes c'est 2,5 postes par hôpital. C'est du délire, c'est du n'importe quoi, s'indigne Alain Fouquet, syndicaliste CGT à l'hôpital Nord Deux-Sèvres. Il faut au minimum 100 000 postes dans les hôpitaux !"

"Alors qu'après la première vague, explique l'urgentiste et syndicaliste Christophe Prudhomme, nous avions ouvert en France quasiment 12 000 lits de réanimation, nous avions commencé à former du personnel, le gouvernement a refermé tous ces lits, et nous sommes revenus à 5 000 lits de réanimation. 5 000 lits de réanimation, c'est ce que nous avons aujourd'hui, et c'est totalement insuffisant pour prendre en charge les malades Covid et les autres malades puisque nous sommes en période d'hiver."

Dans le cortège, des soignants qui se plaignent de la charge de travail, de salaires peu attractifs qui découragent les vocations. Il y a aussi des techniciens et ouvriers hospitaliers qui réclament les mêmes primes que les soignants. On retrouve des éducateurs auprès d'handicapés qui se sentent invisibles.

Autant de souffrance exprimée alors que la pandémie ne leur laisse aucun répit.

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