Covid-19 : pourquoi l'hôpital français est en dépression

A l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis
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Par Maxime Biosse Duplan
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Un manque sensible de personnel, une fatigue professionnelle, la pression inquiétante du Covid-19 : l'hôpital français est en dépression.

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Un manque sensible de personnel, une fatigue professionnelle : l'hôpital français est en dépression. Manque d'aides-soignants, car certains, touchés par le variant Omicron, sont en arrêt de travail quand d'autres, toujours pas vaccinés, ont été interdits d'exercer. En Ile-de-France, un lit de réanimation sur cinq est fermé, faute de personnel soignant.

A l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis, face à l'explosion du nombre de nouveaux cas de Covid-19, l'inquiétude est quotidienne, comme l'explique Yohann Mourier, directeur adjoint de l'établissement :

"Aujourd'hui, les équipes arrivent à tenir parce qu'il y a encore du sens à venir travailler à l'hôpital malgré le découragement, malgré l'épuisement. C'est vrai que la particularité de cette cinquième vague, c'est que, aujourd'hui, ce sont des équipes qui jettent leurs dernières forces pour soigner, pour l'essentiel, des patients qu'on n'aurait pu ne pas avoir s'ils avaient été vaccinés."

Dans d'autres établissements, le manque de ressources s'est traduit par des transferts de malades vers d'autres hôpitaux mieux dotés ou moins submergés par la nouvelle vague d'infections.

Exemple avec le transfert par avion qui a eu lieu ce mercredi entre Antibes et Lille : deux patients Covid, d'une soixantaine d'années, non-vaccinés, et dans un état grave.

Cette infirmière témoigne : "C'est difficile, car on a l'impression de se retrouver deux ans en arrière ; il y a une déprogrammation totale du bloc, on a des patients qui ne sont pas pris en charge correctement, et surtout on a dû revenir sur nos vacances pour faire face à cette nouvelle vague".

Congés annulés, heures supplémentaires et opérations déprogrammées sont devenus la norme dans de nombreux hôpitaux. Un "plan blanc" tous les jours en quelque sorte... A quatre mois de l'élection présidentielle, syndicats et collectifs de soignants espèrent malgré tout pouvoir "peser sur le débat politique".

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