L'OMM alerte sur le lien entre réchauffement climatique et pollution de l'air

Des pompiers en action lors d'un incendie dans la banlieue de Stamata, dans le nord d'Athènes, en Grèce, le lundi 4 septembre 2023.
Des pompiers en action lors d'un incendie dans la banlieue de Stamata, dans le nord d'Athènes, en Grèce, le lundi 4 septembre 2023. Tous droits réservés AP Photo/Thanassis Stavrakis
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Par Euronews
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Dans son dernier rapport, l’Organisation météorologique mondiale pointe les vagues de chaleur et la fumée des incendies de forêt.

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Quel est l’impact du réchauffement climatique sur la qualité de l’air ? Alors que la planète subit des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et de plus en plus extrêmes, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) lance l’alerte.

Dans son dernier rapport, l’agence des Nations unies indique notamment que les hautes températures qui ont frappé l’Europe cet été ont entraîné des pollutions à l’ozone.

L’OMM pointe également les conséquences pour la santé de l’homme et pour les écosystèmes de la fumée des incendies de forêt, qui se sont multipliés ces dernières semaines en Grèce, en Espagne, au Portugal ou encore au Canada.

L'Organisation météorologique mondiale appelle à lutter contre le réchauffement climatique et contre la pollution de l’air de manière commune et incite les grandes villes à se végétaliser.

Si le changement climatique, causé par les gaz à effet de serre provenant des activités humaines, est une menace mondiale à long terme, la pollution de l'air, elle, est plus épisodique et plus localisée.

Mais selon l’ONU, le problème est bien global. Sept millions de personnes meurent chaque année prématurément à cause de la mauvaise qualité de l’air. Les pays pauvres sont les plus touchés.

Le dernier rapport de l’OMM a été publié à l'occasion de la "Journée internationale de l'air pur pour des ciels bleus" qui se tient chaque année le 7 septembre. Le thème cette année : "Ensemble pour l'air pur".

2023 probablement l'année la plus chaude de l'Histoire

L'été 2023 (juin-juillet-août) a connu les températures mondiales moyennes les plus élevées jamais mesurées, ont annoncé mercredi l'observatoire européen Copernicus et l'Organisation météorologique mondiale, pour qui l'année sera aussi probablement la plus chaude de l'Histoire.

"L'effondrement climatique a commencé", a déploré le secrétaire général de l'ONU António Guterres, dans un communiqué.

"Notre climat implose plus vite que nous ne pouvons y faire face, avec des phénomènes météorologiques extrêmes qui frappent tous les coins de la planète", a-t-il ajouté, rappelant comment "les scientifiques ont depuis longtemps mis en garde contre les conséquences de notre dépendance aux combustibles fossiles".

Canicules, sécheresses, inondations ou incendies ont frappé l'Asie, l'Europe et l'Amérique du Nord sur cette période, dans des proportions dramatiques et souvent inédites, avec leur prix en vies humaines et en dégâts sur les économies et l'environnement.

L'hémisphère sud, où nombre de records de chaleurs ont été battus en plein hiver austral, n'a pas été épargné.

"La saison juin-juillet-août 2023", qui correspond à l'été dans l'hémisphère Nord, où vit la grande majorité de la population mondiale, "a été de loin la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, avec une température moyenne mondiale de 16,77°C", a annoncé Copernicus.

C'est 0,66°C au-dessus des moyennes de la période 1991-2020, déjà marquée par l'élévation des températures moyennes du globe en raison du réchauffement climatique causé par l'activité humaine. Et largement au-dessus - 2 dixièmes environ - du précédent record de 2019.

La base de données de Copernicus remonte jusqu'en 1940, mais peut être comparée aux climats des millénaires passés, établis grâce aux cernes des arbres ou aux carottes de glaces et synthétisés dans le dernier rapport du groupe d'experts climat de l'ONU (Giec).

Sur cette base, "les trois mois que nous venons de vivre sont les plus chauds depuis environ 120 000 ans, c'est-à-dire depuis le début de l'histoire de l'humanité", affirme Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus.

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