Conflit israélo-palestinien : les États-Unis ont mis leur veto à une résolution de l'ONU

Conseil de sécurité de l'ONU, New York, États-Unis, 18/10/2023
Conseil de sécurité de l'ONU, New York, États-Unis, 18/10/2023 Tous droits réservés Craig Ruttle/Copyright The AP 2023
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Les Etats-Unis ont mis leur veto à une résolution du Conseil de sécurité qui appelait à une "pause humanitaire" entre le Hamas et l'Etat hébreu. Washington dénonce un texte qui ne mentionnait pas le "droit d'Israël à se défendre".

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En pleine visite de Joe Biden en Israël, les Etats-Unis ont mis leur veto ce mercredi soir à une résolution du Conseil de sécurité qui appelait à une "pause humanitaire" entre le Hamas et l'Etat hébreu.

La raison ? Washington ne veut pas de ce texte car il ne mentionne pas le "droit d'Israël à se défendre".

Sur 15 Etats membres du Conseil, 12 avaient pourtant voté pour ce projet porté par le Brésil, deux s'étaient abstenus, dont la Russie.

"Des pauses humanitaires dans le conflit (auraient) permis un accès humanitaire complet, rapide, sûr et sans entrave pour les agences des Nations unies et leurs partenaires", plaidait le document.

Cette résolution dénonçait aussi les "attaques terroristes" du Hamas le 7 octobre et "toute violence" contre les civils.

La France a voté pour cette "bonne résolution", a expliqué devant la presse son ambassadeur Nicolas de Rivière, disant "regretter que ce texte ait été rejeté" et qualifiant le vote "d'opportunité manquée".

Juste avant, le Conseil de sécurité avait écarté deux amendements proposés par la Russie à cette résolution brésilienne.

La Russie avait soumis lundi soir son propre texte, réclamant "un cessez-le-feu immédiat", ce qui avait été sèchement rejeté par trois membres permanents (Etats-Unis, France, Royaume-Uni) et le Japon.

"Des pauses humanitaires ne contribueront pas à arrêter l'effusion de sang. Seul un cessez-le-feu pourra le faire", a protesté l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia.

Le projet brésilien condamnait "fermement toutes les violences et les hostilités contre des civils et tous les actes de terrorisme", y compris "les attaques terroristes odieuses par le Hamas le 7 octobre 2023 et la prise d'otages".

Le texte demandait en outre à ce que "toutes les parties se plient complètement aux obligations du droit international, notamment des droits humains internationaux, y compris dans la conduite des hostilités". Mais sans cibler Israël nommément pour ses bombardements sur Gaza.

Le Palestinien Riyad Mansour a lui prévenu le Conseil que "tuer davantage de Palestiniens ne rendra jamais Israël plus en sécurité".

Pour l'ONG américaine Human Rights Watch, "les Etats-Unis ont une nouvelle fois cyniquement utilisé leur veto pour empêcher le Conseil de sécurité d'agir sur Israël et la Palestine, au moment d'un carnage sans précédent".

Enfin, la résolution du Brésil réclamait "de fournir aux populations civiles (de Gaza) des biens essentiels, de manière continue et sans blocage: électricité, eau, carburant, nourriture et médicaments, conformément au droit international humanitaire".

L'eau et la nourriture manquent aux 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, privés aussi d'électricité, après le siège imposé par Israël depuis le 9 octobre à ce petit territoire paupérisé, déjà soumis à un blocus terrestre, maritime et aérien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

Un million de Palestiniens, selon l'ONU, ont fui les bombardements et suivi un appel à l'évacuation du nord lancé par l'armée israélienne, pour se masser dans le sud près de Rafah, seule porte de la bande de Gaza vers l'extérieur, contrôlée par l'Egypte.

En parallèle de la diplomatie à l'ONU, Israël a annoncé mercredi autoriser l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis l'Egypte.

Sources additionnelles • AFP

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