Gaza: l'UE demande des "pauses" pour acheminer l'aide humanitaire

Bruxelles, le 26 octobre 2023
Bruxelles, le 26 octobre 2023 Tous droits réservés Virginia Mayo/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Virginia Mayo/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Ils ont appelé jeudi à la mise en place de "couloirs humanitaires" et de "pauses" dans le conflit opposant Israël au Hamas afin de pouvoir répondre aux besoins des populations civiles à Gaza.

PUBLICITÉ

Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'UE ont exprimé leur "plus vive inquiétude concernant la dégradation de la situation humanitaire à Gaza", dans une déclaration définissant une ligne commune après plus de deux semaines de cacophonie sur le sujet.

Ils ont réclamé "un accès humanitaire continu, rapide, sécurisé et non entravé (...) pour aider ceux qui en ont besoin par tous les moyens nécessaires, y compris des couloirs humanitaires et des pauses pour les besoins humanitaires".

"L'unité est notre force", a salué le président du Conseil européen, Charles Michel, sur le réseau social X (ex-Twitter). 

La déclaration a nécessité des négociations intenses sur les mots employés, les Vingt-Sept recherchant un équilibre entre le soutien à Israël et la solidarité envers les civils de Gaza.

"La façon de réagir à l'attaque terroriste du Hamas contre Israël est un sujet qui divise. Les opinions divergent les unes des autres", avait reconnu le Premier ministre hongrois Viktor Orban, insistant sur le droit d'Israël à se défendre.

Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, avait réaffirmé son soutien à "un cessez-le-feu à des fins humanitaires". "La souffrance que nous voyons à Gaza est inacceptable", avait-il insisté avant la réunion.

Le sommet se tenait à Bruxelles après qu'Israël eut annoncé être entré pendant quelques heures avec des chars dans la bande de Gaza pour "préparer le champ de bataille" d'une offensive terrestre.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a affiché un soutien sans réserve à cette opération.

"Israël est un Etat démocratique avec des principes très humanitaires qui le guident et on peut donc être sûr que l'armée israélienne respectera les règles du droit international dans ce qu'elle fait. Je n'ai aucun doute à ce sujet", a-t-il dit.

Dans une déclaration en 19 points, adoptée à l'issue de cinq heures de discussions, les Vingt-Sept soulignent que l'UE est favorable à l'organisation d'une "conférence internationale de paix" qui aurait lieu "prochainement".

Les Vingt-Sept réaffirment par ailleurs "le droit d'Israël de se défendre conformément au droit humanitaire et international". Ils réitèrent leur appel au Hamas pour la "libération immédiate de tous les otages".

Les Vingt-Sept ont tous fermement condamné l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas, qui a fait selon Israël au moins 1.400 morts et 224 otages, dont quatre ont été relâchés depuis vendredi soir.

Mais le consensus est moins fort sur la question d'un arrêt des bombardements menés en représailles par Israël sur la bande de Gaza, qui ont tué plus de 6.500 personnes, selon le ministère de la Santé du Hamas qui contrôle ce territoire palestinien.

Rassurer l'Ukraine

Cette guerre au Proche-Orient a aussi suscité la crainte chez certains de voir éclipser celle que mène la Russie contre l'Ukraine depuis 20 mois. Et ce, au moment où la crise au Congrès américain a soulevé des questions sur la pérennité de l'aide militaire américaine à Kiev.

Les 27 s'efforcent de rassurer. L'UE continuera à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire", affirment-ils dans leur projet de déclaration.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Israël - Hamas : tension maximale à l'ONU

Emmanuel Macron propose une "coalition internationale" contre le Hamas

Le nucléaire au secours du réchauffement climatique ?