Un sommet à Paris pour un choc de financement des pays du Sud

Le président Macron et le prince héritier d'Arabie Saoudite au palais de l'Elysée vendredi 16 juin 2023
Le président Macron et le prince héritier d'Arabie Saoudite au palais de l'Elysée vendredi 16 juin 2023 Tous droits réservés LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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Par Euronews avec AFP
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A l'initiative d'Emmanuel Macron, une cinquantaine de chefs d'Etat, des représentants d'institutions internationales et de la société civile vont tenter de relancer la coopération Nord-Sud pour lutter contre la pauvreté et le réchauffement climatique.

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Montrer que les pays riches n'abandonnent pas les pays du Sud les plus démunis. Ce sera tout l'objet du sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial qui se tient jeudi et vendredi au palais Brongniart. Une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement mais aussi plus de 300 représentants d'institutions financières internationales, de membres du secteur privé et de la société civile auront un objectif: faire en sorte qu'aucun pays n'ait à choisir entre la lutte contre la pauvreté et le réchauffement climatique.

Ce sommet international, à l'initiative d'Emmanuel Macron, doit permettre de "construire un nouveau consensus pour un système financier international plus solidaire", selon les organisateurs.

"Si l'on regarde les faits, les inégalités augmentent, la vulnérabilité climatique s'ajoute aux risques. Et notre monde est soumis à des chocs de plus en plus importants. Nous sommes confrontés à un choc des financements publics. Face à ces défis, la pauvreté climatique et la biodiversité . En même temps, nous devons investir beaucoup plus, et nous n'en sommes pas encore là" a annoncé Emmanuel Macron à la conférence de presse.

La Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, visage des pays du Sud dans la lutte contre le réchauffement climatique, ouvrira le sommet au côté notamment du secrétaire général de l'ONU, António Guterres. En visite en France depuis une semaine, le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, sera également présent, comme le président brésilien, Lula, la secrétaire au Trésor américaine, Janet Yellen, ou encore le chancelier allemand, Olaf Scholz.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sera également de la partie et participera à une table ronde, comme le nouveau président de la Banque mondiale et la dirigeante du Fonds monétaire international (FMI). La présence de Sultan al-Jaber, président de la prochaine COP28 à Dubaï, est également attendue et scrutée tant le futur sommet aux Emirats arabes unis (du 30 novembre au 12 décembre 2023) fait déjà polémique.

Plus de 120 ONG (parmi lesquelles Action contre la faim, Care France ou Réseau action climat) seront aussi représentées alors que de nombreux experts du climat et des questions de pauvreté interviendront. La militante écologiste suédoise Greta Thunberg doit également s'exprimer en marge du sommet.

Une large palette de sujets sera abordée durant ces deux jours : réformes institutionnelles, taxation, restructuration des dettes des pays pauvres, rôle du secteur privé... Treize chefs d'Etat, de gouvernement ainsi que des responsables politiques, dont Emmanuel Macron et Joe Biden, se sont engagés dans une tribune publiée dans Le Monde à "avancer sur des mesures concrètes "pour une "transition écologique juste et solidaire".

Ce sommet est toutefois accueilli avec méfiance par certaines ONG. Attac dénonce par exemple "un sommet du greenwashing, une opération de communication et un sommet illégitime".

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