Un sommet UE-Amérique latine pour retisser des liens politiques et économiques

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'entretient avec le président chilien, Gabriel Boric
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'entretient avec le président chilien, Gabriel Boric Tous droits réservés AP Photo
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Par Aida Sanchez Alonso
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Près de 60 chefs d’Etat et de gouvernements sont attendus lundi et mardi à Bruxelles. La guerre en Ukraine a quelque peu distendu les liens entre les deux partenaires. Les 27 espèrent aussi à cette occasion relancer les discussions commerciales.

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L'Ukraine est la pomme de discorde attendue lundi lors du sommet à Bruxelles entre l'Union européenne et l'Amérique latine. La dernière rencontre de ce niveau s'était tenue il y a huit ans et cette fois-ci encore il sera question de relancer les liens politiques et économiques.

Plus de 60 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus mais l'analyse de l'invasion de l'Ukraine diffère de part et d'autre de l'Atlantique.

"Les pays d'Amérique latine ont hésité à condamner la Russie pour diverses raisons. L'une d'entre elles est liée à une approche plus pragmatique. Les pays d'Amérique latine ont leurs propres liens économiques avec la Russie et ils ne peuvent pas simplement couper ces liens à cause d'une guerre qui, selon eux, se déroule en Europe", explique Gustavo Müller du Centre de Louvain pour les études sur la gouvernance mondiale.

"En même temps, ils ont aussi leur propre raison, qui tient à leur tradition de pays du Sud qui ont adopté une approche assez solide de la neutralité."

Cette divergence complique l'établissement d'une déclaration commune. Finalement, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ne participera pas à cette réunion.

Mais ce sommet doit surtout permettre de faire avancer les discussions sur les accords commerciaux que l'UE a mis en suspens, comme avec le Chili et le Mexique. Les 27 comptent aussi discuter du traité avec le Mercosur, l’Union veut introduire davantage d'engagements environnementaux.

"La meilleure façon de s'assurer que les normes environnementales sont respectées en Amérique latine est d'avancer, de signer et de ratifier ces accords", estime le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares.

L'Union veut promouvoir les investissements de l'autre côté de l'océan. L'UE devrait allouer 10 milliards d'euros et l'Espagne 9,4 milliards d'euros. Ces annonces pourraient être complétées par des promesses d'autres Etats membre.

L'objectif pour les 27 est de reconquérir l'intérêt du continent sud-américain, le territoire le plus riche au monde de matières premières critiques.

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