La mise au point du président brésilien avec l’Union européenne

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva Tous droits réservés Geert Vanden Wijngaert/AP
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Par Isabel Marques da Silva
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Luiz Inacio Lula da Silva souhaite conclure cette année l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur. Mais le dirigeant brésilien attend un effort des 27 sur le dossier agricole et dénonce les dernières exigences concernant la préservation de l’Amazonie.

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Le président brésilien lance un avertissement à l'encontre du protectionnisme européen. Luiz Inacio Lula da Silva souhaite la ratification d'ici la fin de l'année de l'accord commercial entre l'UE et le Mercosur mais pas à n’importe quel prix.

Il veut un partenariat d'égal à égal, comme évoqué lors du sommet entre les 27 et l'Amérique latine. Conscient des critiques formulées à l'encontre du modèle agro-industriel sud-américain, Lula souligne que la levée de mesures protectionnistes doit concerner les deux parties.

"La France est très intéressée par la protection de ses produits agricoles, de ses petites et moyennes exploitations, de ses poulets, de ses légumes, de ses fromages, de son lait et de son vin. Tout comme la France a cette primauté à défendre bec et ongles son patrimoine productif, nous avons intérêt à défendre le nôtre. La richesse de la négociation, c'est qu'il faut bien que quelqu'un cède", prévient le président brésilien.

Dans une lettre envoyée en février, l'UE demande aussi des mesures supplémentaires pour préserver la forêt amazonienne. Cette question est un autre obstacle à la conclusion de l'accord avec le bloc sud-américain, composé du Brésil, de l'Argentine, du Paraguay et de l'Uruguay.

"Nous n'acceptons pas la lettre additionnelle de l'Union européenne ! Il est impossible d'imaginer que parmi les partenaires historiques que nous sommes, quelqu'un fasse une lettre avec des menaces ! Nous préparons déjà notre réponse et nous pensons que l'UE sera calmement d'accord avec notre réponse", insiste Luiz Inacio Lula da Silva.

Concernant le positionnement de l'Amérique du Sud à propos de la guerre en Ukraine, le dirigeant brésilien souligne la nécessité de conclure rapidement un cessez-le-feu et offre une nouvelle fois sa médiation.

"Pour l'instant, ni Zelensky ni Poutine ne veulent parler de paix parce que chacun pense qu'il va gagner. Mais nous constatons une certaine lassitude face à cette guerre dans le monde, dans plusieurs pays. Le moment viendra où il y aura la paix et où il faudra un groupe de pays capables de parler à la Russie et à l'Ukraine", constate le responsable.

Après de nombreuses heures de négociation, la déclaration finale du sommet entre l'Union européenne et l'Amérique latine indique deux approches différentes à l'égard de l'invasion russe. Les quelques lignes sur cette question évoquent le conflit en Ukraine mais sans mentionner la Russie.

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