La guerre en Ukraine a accéléré le processus d’élargissement, selon Josep Borrel

Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères
Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères Tous droits réservés European Union
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Par Efi Koutsokosta
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Le chef de la diplomatie européenne reconnaît que l’UE est appelée à s’élargir. Josep Borrell souhaite fixer un calendrier pour donner une dynamique politique. Toutefois l’UE doit aussi étudier les changements engendrés par une ouverture à d’autres pays.

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Le chef de la diplomatie européenne veut relancer les discussions sur l'élargissement de l'UE. A l’issue d’une rencontre jeudi en Espagne des 27 ministres des Affaires étrangères, Josep Borrell a estimé que l'Ukraine et les Balkans occidentaux doivent rejoindre le projet européen. Une réunion ministérielle avec les pays candidats est d'ailleurs prévue fin septembre.

Josep Borrel juge que donner un calendrier est nécessaire pour accélérer le processus mais sans toutefois fixer de date.

"Je pense que la guerre en Ukraine a eu un effet collatéral qui est d'accélérer le processus d'élargissement qui est certainement un processus basé sur le mérite, mais en même temps je pense qu'il est bon de fixer un objectif politique, un horizon, afin de donner un élan politique au processus", explique Josep Borrell.

La perspective d'une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'UE semble se rapprocher. Mais cette candidature soulève des questions sur la poursuite de l'élargissement, sans déséquilibrer le projet européen. De nouveaux pays membres signifient par exemple une nouvelle répartition du budget.

Les observateurs reconnaissent qu'une dynamique politique est enclenchée mais que le travail ne fait que débuter.

"Les Etats membres commencent seulement à prendre conscience de ce qu'implique la réforme, de ce que cela va changer pour eux, sur la manière dont ils en bénéficient et de la manière dont ils doivent contribuer à l'UE", remarque Mathieu Droin, analyste stratégique au Center for Strategic and International Studies.

"La première question est de savoir comment l'Ukraine est capable de se réformer. Ce que nous constatons, c'est qu'elle est réellement, véritablement engagée et qu'elle a accompli un travail considérable en l'espace d'un an, ce qui est tout à fait impressionnant. Mais on ne sait toujours pas comment l'UE compte s'y prendre, parce qu'il y a beaucoup de questions sur la prise de décision au sein de l'UE, sur la façon de recalibrer les différents programmes, par exemple dans le domaine de l'agriculture, l'Ukraine étant un grand pays agricole", ajoute-t-il.

Les 27 ministres des Affaires étrangères ont également évoqué le soutien à Kyiv. Mais le responsable de la diplomatie européenne reconnaît que la Hongrie continue de bloquer la 8e tranche de 500 millions d'euros en faveur de l'Ukraine.

Budapest rejette l'inscription de la banque OTP sur la liste noire ukrainienne des établissements qui parrainent la guerre. Le gouvernement hongrois réclame le retrait du premier établissement bancaire du pays comme condition préalable pour donner son accord dernier paquet d'aide militaire prévu dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix.

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