Le nouveau gouvernement néo-zélandais prévoit d'abroger les restrictions approuvées l'année dernière, une initiative unique qui visait à établir l'interdiction du tabac pour les nouvelles générations
Le gouvernement néo-zélandais prévoit d'abroger l'interdiction de fumer approuvée l'année dernière, une décision dénoncée par l'opposition comme une "victoire pour l'industrie du tabac".
Le nouveau premier ministre néo-zélandais, Christopher Luxon, a prêté serment lundi après que son parti national a conclu un accord vendredi à l'issue des élections du mois dernier.
Les restrictions sur le tabac adoptées l'année dernière comprenaient des exigences en matière de réduction des niveaux de nicotine et une interdiction à vie pour les personnes nées après 2008.
"Nous continuerons à nous assurer que nous avons de bons programmes d'éducation et à encourager les gens à utiliser le vapotage comme outil de sevrage", assure Christopher Luxon.
Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a annoncé une interdiction similaire le mois dernier, déclarant qu'il voulait "créer la première génération sans tabac".
Il a déclaré que le tabagisme exerçait une pression énorme sur le service national de santé (NHS) et coûtait au pays 17 milliards de livres sterling (19,5 milliards d'euros) par an.
Une perte majeure pour la santé publique
La Health Coalition Aotearoa (HCA), basée à Auckland et regroupant 45 organisations membres, s'est déclarée "extrêmement déçue que le nouveau gouvernement de coalition envisage d'abroger" les lois adoptées, qui auraient été une première mondiale.
"Il s'agit d'une perte majeure pour la santé publique et d'une énorme victoire pour l'industrie du tabac, dont les profits continueront à augmenter au détriment des vies kiwis", déclare le professeur Boyd Swinburn, coprésident de la HCA.
Le tabagisme tue plus de 8 millions de personnes par an, dont environ 1,3 million de non-fumeurs en raison du tabagisme passif.
En 2019, 5,9 % de la population de l'UE âgée de 15 ans et plus consommait au moins 20 cigarettes par jour, selon Eurostat.
La part des fumeurs quotidiens dans les pays de l'UE allait de 6,4 % en Suède à 28,7 % en Bulgarie.