A Lyon, la gastronomie est en berne, les restaurateurs sont en colère

Christophe Marguin dans son restaurant
Christophe Marguin dans son restaurant Tous droits réservés Images euronews
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Par Maxime Biosse Duplan
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"Rien ne prouve vraiment qu'il se passe quelque chose dans nos restaurants", dit Christophe Marguin, président de l'association Les Toques Blanches Lyonnaises.

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Les patrons de restaurant sont en colère. La période des fêtes va leur passer sous le nez alors qu'ils espéraient justement en profiter pour sortir la tête de l'eau après des semaines de confinement. Ce restaurant des beaux quartiers de Lyon va rester fermé au moins jusqu'au 20 janvier.

Nous avons rencontré son chef, et son humeur n'est pas à la fête.

Christophe Marguin, patron du resaurant "Le Président", et responsable des Toques Blanches Lyonnaises :"On a été choqués. Choqués parce qu'on fait tout ce qu'il faut au niveau des protocoles sanitaires, et d'avoir encore une sanction de deux mois, c'est catastrophique pour nous, puisqu'on a déjà plus de 80 jours de fermeture sur un confinement. On arrive à peu près dans la même zone, donc ça fait 160 jours, et je ne connais pas une entreprise qui peut tenir fermée pendant 160 jours sans ressource (...) Il y a des passe-droits qui ne sont pas acceptables. Lorsque j'entends que les restaurants de Rungis sont ouverts, je trouve ça inadmissible. Les gens travaillent la nuit, d'accord, mais nous on travaille le jour, et je vois pas pourquoi on donne des passe-droits à certaines personnes. Soit on est tous fermés, soit on est tous ouverts.

Rien ne prouve vraiment qu'il se passe quelque chose dans nos restaurants
Christophe Marguin
chef du restaurant "Le Président"

"C'est dur, c'est triste. mais là, on entend déjà des suicides. Il y a des gens qui vont être en dépression, il y a des gens qui ne savent pas comment ils vont s'en sortir, il y a des gens qui vont tout perdre et être à la rue (...) On était prêts à faire des efforts, mais pourquoi nous, pourquoi toujours nous ? A un moment, ce qui est dur, c'est que c'est toujours nous qui sommes montrés du doigt, alors que rien ne prouve vraiment qu'il se passe quelque chose dans nos restaurants".

Les Toques blanches Lyonnaises, cette association de restaurateurs, avait déjà manifesté son mécontentement au début du deuxième confinement le 9 novembre, espérant sortir du tunnel le 8 janvier. Ce sera finalement le 20, dans le meilleur des cas...

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