"Ça fait six ans que je suis traité comme un chien" : les provocations de Salah Abdeslam

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Par Laurence Alexandrowicz
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Au premier jour du procès historique des attentats du 13 Novembre, Salah Abdeslam se présente comme un combattant de l'Etat islamique et se plain des conditions de détention.

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Le procès des attentats du 13 novembre est historique, et le seul survivant parmi les terroristes a tenu à se faire remarquer dès son premier jour : le principal accusé Salah Abdeslam s'est présenté comme un combattant de l'Etat islamique quand on lui demandait sa profession, avant d'entamer une prière. Une provocation que n'a pas relevé le président de la cour. Le Franco-marocain de 31 ans s'est aussi plaint d'être traité comme un chien en prison.

"Bon écoutez, ce n'était pas une réaction de surprise en tout cas, a déclaré Arthur Dénouveaux, survivant de l'attentat du Bataclan et responsable de l'association Life for Paris. C'est exactement ce qu'il avait fait à Bruxelles ; ce qui est un peu surprenant c'est qu'au lieu d'aller au bout de la logique et d'arrêter de parler après, il répond à la moitié des questions, comme son adresse. On sent qu'il n'y a pas une grande intelligence derrière le comportement."

"Je ne m'attendais à rien mais quand je l'ai vu, ça m'a fait quand même quelque chose, dit Thierry, survivant du Bataclan et plaignant. Et j'étais surpris de voir son visage ; il a changé un peu. Il a la barbe, mais bon je vais l'affronter ; je vais regarder. J'ai pas peur."

Alors que l'émotion est grande en France, Le président de la cour d'assises spéciale a appelé aussi au "respect des droits de la défense".

Paul-Mathieu de La Foata, avocat d'une victime, évoque les attentes des parties civiles :

"On est face à un abîme de tant de violence, tant d'horreur et ce cadre judiciaire, avec des règles, le procès criminel qui répond à des règles très précises, a pour objectif justement de recadrer ça dans un cadre plus logique, et plus concret, donc de permettre de prendre du recul sur ce qui s'est passé, et de commencer à se reconstruire."

Outre Salah Abdeslam, 13 autres complices présumés du terroriste comparaissent à Paris. Les attentats, perpétrés le soir du 13 novembre au Stade de France, sur les terrasses parisiennes et au Bataclan, ont fait 130 morts et plus de 350 blessés.

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