D'après les secours, dix personnes ont été blessées. Pour le président ukrainien, "cela en dit long sur les efforts des dirigeants russes pour humilier l'ONU."
Kyiv a été bombardée ce jeudi en pleine visite du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres dans la capitale ukrainienne. Des missiles ont frappé deux bâtiments, dont un immeuble résidentiel. D'après les services de secours, dix personnes ont été blessées.
Le président ukrainien évoque une "attaque barbare haineuse" menée par cinq missiles. Dans une vidéo publiée sur Telegram, Volodymyr Zelensky estime que "cela en dit long sur les efforts des dirigeants russes pour humilier l'ONU et tout ce qu'elle représente".
Antonio Guterres a été mis en sécurité après les bombardements ; il venait de terminer sa conférence de presse commune avec M. Zelensky. Il a relativisé la portée symbolique de sa présence dans la ville : "Je ne pense pas que le fait que le secrétaire général soit ou non dans la capitale ukrainienne soit important. Ce qui compte, c’est qu’une attaque a eu lieu et cela m’a choqué parce que Kyiv est une ville sacrée à la fois pour les Ukrainiens et les Russes" a-t-il expliqué.
Juste avant le bombardement, Antonio Guterres a reconnu l'échec du Conseil de sécurité des Nations Unies à empêcher et mettre fin à la guerre. Il est également revenu sur la situation à Marioupol, qu'il qualifie de "crise dans la crise" et a expliqué que l'ONU mettait tout en oeuvre pour réussir à évacuer le millier de civils réfugiés dans le l'aciérie assiégée Azovstal.
Une aide militaire massive des Américains
Le Président américain Joe Biden a réclamé au Congrès 31 milliards d'euros supplémentaires pour l'Ukraine. Plus de la moitié sera consacrée à l'aide militaire, le reste étant réparti entre l'aide économique et l'aide humanitaire.
Ce montant considérable reflète la volonté de Washington de soutenir Kyiv, à tous prix : "Le coût de ce combat ne sera pas faible mais céder devant l’agression sera plus coûteux si on la laisse se dérouler", justifie Joe Biden.
Début mars, le Congrès avait déjà voté une aide d'environ dix milliards d'euros à l'Ukraine.