La recrudescence de la violence, sujet crucial des élections législatives anticipées en Serbie

Meeting du Parti Progressiste serbe, dont fait partie le Président Aleksandar Vučić.
Meeting du Parti Progressiste serbe, dont fait partie le Président Aleksandar Vučić. Tous droits réservés Darko Vojinovic/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
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Par Euronews Serbie
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En Serbie, la recrudescence de la violence sera un des sujets déterminants des élections législatives de dimanche. L'opposition accuse le parti d'Aleksandar Vučić d'en être responsable.

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"La Serbie contre la violence" : c'est ainsi que s'appelle la coalition formée par le libéraux et les verts, qui vont affronter le parti d'Aleksandar Vučić aux législatives anticipées ce dimanche. Ce nom fait directement allusion à la fusillade meurtrière dans une école, qui a secoué la Serbie au printemps dernier. Selon l'opposition, le gouvernement serait responsable de cette banalisation de la violence dans la société serbe.

"Nous devons choisir si la mafia, le parti au pouvoir dirigera le pays ou la loi, l'ordre et la constitution", a martelé Marinika Tepić du Parti de la Liberté et de la Justice lors de son dernier meeting avec ses partisans.

L'opposition pro-européenne et de nombreux observateurs indépendants estiment qu'Aleksandar Vučić, et son parti, les Progressistes serbes, organisent ce scrutin pour solidifier leur pouvoir. Une tactique politique habituelle en Serbie depuis plusieurs années. 

Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti progressiste serbe en 2012, quatre cycles électoraux extraordinaires et un cycle régulier ont eu lieu en Serbie. Autrement dit, au lieu du mandat constitutionnel de quatre ans, l'Assemblée nationale et le Gouvernement ont travaillé en moyenne pendant deux ans et quatre mois.

"Il me semble que plus que les protestations qui ont éclaté après les deux massacres du mois de mai, l'annonce des élections a été influencée par l'incident survenu à Banjska, au Kosovo-Metohija. Aleksandar Vučić tente ainsi d'éviter les critiques sur la question du Kosovo. L'opposition et le parti au pouvoir s'occuperont davantage des élections, la communauté internationale n'interférera pas trop dans ce processus, et Vučić estime qu'avec la victoire, il gagnera une nouvelle légitimité, tandis que les vieilles crises seront oubliées", explique Dejan Bursać, de l'Institut de philosophie et de théorie sociale.

Le 30 septembre dernier, des paramilitaires serbes ont tendu une embuscade à une patrouille de la police kosovare à Banjska, au nord du Kosovo. Ce regain de tension a placé le président serbe sous les projecteurs de la communauté internationale. Mais le Kosovo n'est pas un sujet crucial dans ces élections car l'indépendance de cet état reste encore un tabou.

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