Guerre Israël-Hamas : l'armée israélienne mène une opération sur l'hôpital al-Chifa de Gaza

Tsahal mène une opération à al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza
Tsahal mène une opération à al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza Tous droits réservés Ariel Schalit/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews avec agences
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Des témoins ont rapporté des "opérations aériennes" et des "combats" autour du plus grand complexe hospitalier de Gaza, aussi considéré comme un site militaire stratégique du Hamas par Israël.

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L'armée israélienne a annoncé ce lundi qu'elle mène "une opération ciblée dans la zone de l'hôpital al-Chifa", dans la ville de Gaza. "L'opération repose sur des informations indiquant l'utilisation de l'hôpital par des terroristes haut gradés du Hamas", avance le communiqué de Tsahal.

Sur place, des témoins ont confirmé que "plus de 45 chars et véhicules blindés de transport de troupes israéliens" sont entrésdans le quartier d'al-Rimal où se trouve l'hôpital, le plus grand de la bande de Gaza, dans lequel des "éclats d'obus" seraient tombés et que "des opérations aériennes"  y seraient en cours.

Les troupes israéliennes ont reçu "des instructions sur l'importance d'opérer avec prudence, ainsi que des mesures à prendre pour éviter de blesser les patients, les civils, le personnel médical", assure pour sa part l'armée israélienne.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sanglante de ce mouvement terroriste palestinien, l'armée israélienne accuse le Hamas de se servir des établissements de santé comme centres de commandement. L'armée israélienne était entrée dans l'hôpital d'al-Shifa le 15 novembre avant de s'en retirer. Elle y avait trouvé "des munitions, des armes et des équipements militaires" du Hamas, ce que le mouvement a démenti. Israël avait également dit avoir découvert sous l'établissement un tunnel de 55 mètres de long utilisé selon lui "pour du terrorisme".

L'hôpital ne fonctionne plus qu'a minima et avec une équipe réduite. Moins d'un tiers des hôpitaux de la bande de Gaza sont opérationnels, et ce partiellement, d'après l'ONU.

Alors qu'une éventuelle trêve dans la bande de Gaza est actuellement négociée par les pays médiateurs - États-Unis, Qatar, Égypte - après plus de cinq mois de guerre, David Barnea, patron du Mossad, se rend ce lundi à Doha où il était initialement attendu dimanche. Il proposera une trêve de six semaines, en échange de la libération de 40 otages, rapporte un responsable israélien, cité par Reuters, qui ajoute que les négociations pourraient durer deux semaines.

Le Hamas s'est dit prêt, dans une nouvelle proposition, à une trêve de six semaines, pendant laquelle 42 otages - femmes, enfants, personnes âgées et malades - seraient libérés en échange de 20 à 50 prisonniers palestiniens contre chaque otage relâché. Il réclame aussi "le retrait de l'armée des villes et zones peuplées", le "retour des déplacés" et l'entrée de 500 camions d'aide par jour à Gaza, selon un de ses cadres.

Le Premier ministre israélien s'est quant à lui exprimé à l'issue d'une rencontre avec le chancelier allemand, Olaf Scholz. "Si on nous offre un accord, un chemin vers la paix qui rend Israël faible et incapable de se défendre (...) cela fera reculer la paix", a affirmé Benyamin Nétanyahou.

Le Premier ministre israélien a par ailleurs assuré devant Olaf Scholz qu'Israël ne lancera pas d'opération militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, tant que la population civile sera "enfermée sur place". Dans cette ville, près de 1,5 million de Palestiniens sont désormais entassés, selon l'ONU. Plus tôt dans la journée, Benyamin Nétanyahou a toutefois prévenu, selon un communiqué envoyé par ses services : "nous agirons à Rafah, cela prendra quelques semaines, mais cela aura lieu".

Le chancelier allemand Olaf Scholz a quant à lui affirmé que l'Allemagne "continuera à soutenir Israël", tout en avertissant son allié que ses objectifs dans l'enclave palestinienne rendent la situation des Gazaouis "de plus en plus désespérée".

À l'échelle du territoire côtier assiégé, le bilan humain de la guerre entre Israël et le Hamas ne cesse de s'alourdir avec, selon le ministère de la Santé du Hamas, 31 645 morts depuis le 7 octobre.

Les Palestiniens "ont besoin que les bombes cessent", a déclaré quant à lui le Premier ministre irlandais Leo Varadkar, plaidant dimanche pour un cessez-le-feu à Gaza. Les habitants "ont désespérément besoin de nourriture, de médicaments et d'abris", a-t-il ajouté. Israël contrôle l'entrée des aides terrestres à Gaza, qui restent très insuffisantes au regard des besoins immenses des 2,4 millions d'habitants, dont la grande majorité sont menacés de famine selon l'ONU.

Selon l'ONG Oxfam, Israël empêche "délibérément" l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, qu'il s'agisse de nourriture ou d'équipements médicaux, en violation du droit humanitaire international. Dans un rapport publié lundi, l'ONG dénonce des protocoles d'inspection de l'aide "injustement inefficaces" ou encore des "attaques contre des personnels humanitaires, des structures d'aide et des convois humanitaires".

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