Un rapport de l'ONU préconise le flexitarisme pour lutter contre le changement climatique

Le rapport propose de réduire de moitié la consommation moyenne de viande et de produits laitiers en Europe et de passer à un régime alimentaire plus végétal afin de réduire la pollution et d'améliorer la santé humaine.
Le rapport propose de réduire de moitié la consommation moyenne de viande et de produits laitiers en Europe et de passer à un régime alimentaire plus végétal afin de réduire la pollution et d'améliorer la santé humaine. Tous droits réservés Austin Santaniello
Tous droits réservés Austin Santaniello
Par Rebecca Ann Hughes
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Cet article a été initialement publié en anglais

Le "flexitarisme" serait encore moins polluant que le végétalisme, et il serait plus facile de s'y tenir.

PUBLICITÉ

Si vous souhaitez adopter un régime alimentaire plus respectueux de la planète pendant les fêtes de fin d'année, un nouveau rapport suggère que le "flexitarisme" est la voie à suivre.

Dans une étude réalisée pour les Nations unies, des chercheurs ont constaté que la réduction de la consommation de viande et de produits laitiers pourrait avoir un impact plus important sur la réduction de la pollution azotée qu'un régime végétalien.

L'azote est indispensable à la croissance des plantes et se trouve dans les engrais synthétiques utilisés par les agriculteurs pour stimuler la production végétale.

Mais lorsque l'azote s'échappe dans l'environnement, il devient un gaz à effet de serre 300 fois plus puissant que le dioxyde de carbone.

L'azote est-il à l'origine du changement climatique ?

Le nouveau rapport, intitulé "Appetite for Change", propose des solutions pour réduire de moitié la pollution azotée provenant de l'agriculture et du système alimentaire en Europe.

L'étude a été réalisée par un groupe de chercheurs coordonné par le UK Centre for Ecology & Hydrology (UKCEH), la Commission européenne, la Copenhagen Business School et l'Institut national pour la santé publique et l'environnement (RIVM) des Pays-Bas.

Selon le rapport "Appetite for Change", l'inefficacité des exploitations agricoles, de la vente au détail et des pratiques de traitement des eaux usées fait que l'efficacité de l'utilisation de l'azote dans le système alimentaire en Europe n'est que de 18 %, le reste s'échappant dans l'air, l'eau et les sols.

L'azote se transforme alors en diverses formes polluantes : l'ammoniac et les oxydes d'azote, qui sont des polluants atmosphériques nocifs, l'oxyde nitreux, un puissant gaz à effet de serre, et les nitrates, qui nuisent à la qualité de l'eau.

Manger moins de viande et de produits laitiers pourrait contribuer à lutter contre le changement climatique

Le rapport propose de réduire de moitié la consommation moyenne de viande et de produits laitiers en Europe et d'adopter un régime alimentaire plus végétal afin de réduire la pollution et d'améliorer la santé humaine.

Selon les chercheurs, le système alimentaire européen, en particulier l'élevage, est responsable de 80 % des émissions d'azote du continent.

La culture de légumes et d'autres produits végétaux est généralement plus efficace que l'élevage, car elle nécessite moins de terres et d'engrais.

Pour favoriser l'adoption d'une alimentation plus végétale, les chercheurs suggèrent de mettre en place des incitations financières pour les aliments ayant un faible impact sur l'environnement et d'adopter des contrats de restauration collective dans le secteur public qui proposent ces choix alimentaires durables.

Il devrait y avoir une "combinaison cohérente de politiques relatives à la production et à la consommation alimentaires afin de mieux soutenir la transition vers des systèmes durables".

L'étude préconise également une meilleure gestion de l'utilisation des engrais et du stockage du fumier, qui contient de l'azote.

Les chercheurs affirment qu'un meilleur traitement des eaux usées, permettant de capturer l'azote des eaux usées, réduirait également les émissions et permettrait d'utiliser les nutriments recyclés dans les champs.

Le "flexitarisme" est-il préférable au végétalisme ?

Bien que le végétalisme soit considéré comme l'un des régimes alimentaires les plus respectueux de la planète, il pourrait être préférable d'adopter un régime démiurgique pour lutter contre la pollution azotée.

"Notre analyse montre qu'un vaste ensemble d'actions comprenant une approche démiurgique (réduction de moitié de la consommation de viande et de produits laitiers) a obtenu les meilleurs résultats pour réduire de moitié les déchets azotés d'ici à 2030", explique le professeur Mark Sutton, de l'UKCEH, l'un des rédacteurs d'Appetite for Change.

La consommation de protéines d'un Européen moyen dépasse largement les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

PUBLICITÉ

Le rapport indique qu'une alimentation équilibrée comportant moins de viande et de produits laitiers améliorerait également la nutrition et rendrait les gens en meilleure santé, ce qui réduirait la demande en soins de santé.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Les étiquettes d'avertissement de type cigarette, une piste pour réduire la consommation de viande ?

La viande d'origine végétale incarne-t-elle l'avenir ? C'est ce qu'affirme Bill Gates

Keto, paléo, végan : quel régime est le plus efficace pour réduire votre empreinte carbone ?