L’appel au renforcement de l’effort européen face à la Russie

La Première ministre estonienne Kaja Kallas affiche les couleurs de l'Ukraine en portant une robe jaune ornée d'un ruban bleu lors d'un débat au Parlement européen, 9/03/2022
La Première ministre estonienne Kaja Kallas affiche les couleurs de l'Ukraine en portant une robe jaune ornée d'un ruban bleu lors d'un débat au Parlement européen, 9/03/2022 Tous droits réservés Pascal Bastien/The Associated Press
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Par Méabh Mc Mahon
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La Première ministre estonienne enjoint l’UE à avancer sur la demande de candidature de l’Ukraine et d’investir davantage dans la défense européenne.

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"L'Ukraine ne se bat pas uniquement pour l'Ukraine, elle se bat pour l'Europe". La Première ministre estonienne estime devant le Parlement européen que c'est un devoir moral de la part de l'UE d'accorder l'adhésion de Kyiv à la construction européenne. Pour Kaja Kallas cette construction a d’ailleurs davantage progressé en une semaine qu'en 30 ans.

La dirigeante appelle aussi à investir dans les technologies militaires. "Sur le renforcement de la défense européenne, nous devons trouver un consensus au sein de l'Union sur le fait que, parfois, la meilleure façon d'obtenir la paix c’est la volonté d'utiliser la force militaire", juge la Première ministre.

Alors que les ambassadeurs de l'UE se sont entendus mercredi sur un nouveau train de sanctions contre la Russie, Kaja Kallas souhaite s'excuser auprès des citoyens russes qui doivent supporter le coût de la guerre déclenchée par l'invasion de l'Ukraine. "Ces mesures ne sont pas dirigées contre vous, elles sont dirigées contre le président Vladimir Poutine et son gouvernement", souligne Kaja Kallas.

Un autocrate ne s'intéresse pas aux citoyens, il ne pense qu'au pouvoir
Kaja Kallas
Première ministre estonienne

Devant les eurodéputés le chef de la diplomatie européenne s'est reproché de ne pas avoir réagi assez rapidement. Afin de réduire la dépendance européenne à l’égard du gaz russe, Josep Borrell demande aux citoyens de prendre part à cette pression. "Je demande aux citoyens européens de baisser le chauffage dans leur foyer, tout le monde doit faire un effort", insiste-t-il.

Certains élus se disent prêts à payer plus cher le gaz et à augmenter les investissements en matière de défense. "Je crains que nous devions sortir du nirvana de l'après-guerre froide et répondre à la force par la force, c'est le seul langage qu'il (Vladimir Poutine) comprend", explique le parlementaire polonais Radek Sikorski (PPE).

Mais ce n'est pas la position de l'Union européenne dans son ensemble. Les 27 veulent surtout frapper l'économie russe pour mettre un terme à la guerre. Une centaine d'eurodéputés demande donc aux Etats membres de couper les importations de gaz et de pétrole en provenance de Russie.

Journaliste • Grégoire Lory

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