"L'Ukraine pourrait perdre la guerre" (Ian Bremmer)

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Par Raphaele Tavernier avec Agences
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"L’Ukraine pourrait ne pas être en mesure de déloger la Russie d’une grande partie du territoire qu’elle occupe actuellement ", a exprimé Ian Bremmer, le président et fondateur d'Eurasia Group à la Conférence sur la sécurité de Munich, en Allemagne.

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Les discussions se poursuivent à la Conférence de Munich sur la sécurité pour savoir s'il existe un chemin vers la paix en Ukraine. Si les dirigeants européens se sont engagés à fournir davantage d’armes à Kyiv pour contrer les forces du Kremlin, au-delà de cela, l’hypothèse d’un conflit entre la Russie et l’OTAN ne doit pas être ignorée, selon le président et fondateur d'Eurasia Group.  

"Je regarde l'Ukraine et je vois une guerre que ce pays pourrait perdre. Je pense que nous devons nous l'avouer. J'espère qu'elle ne perdra pas, mais en réalité, l’Ukraine pourrait ne pas être en mesure de déloger la Russie d’une grande partie du territoire qu’elle occupe actuellement ", a exprimé Ian Bremmer, le président et fondateur d'Eurasia Group.

La Russie et l'Ukraine sont au centre de la conférence @MunSecConf. @ianbremmer prévient que dans les mois à venir, "la Russie deviendra une version mondiale de l'Iran, son dernier allié le plus proche".

"Nous devons nous préparer à tout, mais j'espère que nous recevrons des armes le plus vite possible et que cela contribuera à une victoire rapide", a estimé pour sa part le député ukrainien Sergii Ionushas.

De son côté, la Chine, qui a annoncé samedi qu’elle présenterait sous peu une "initiative de paix" pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, envisagerait aussi de fournir des "armes" à la Russie pour appuyer son offensive, selon le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken

Antony Blinken et Wang Yi se sont rencontrés samedi soir à Munich, en marge de la Conférence sur la sécurité, dans un échange que la diplomatie américaine a qualifié de "franc et direct".

"Nous avons parlé de la guerre menée par la Russie et des inquiétudes que nous avons quant au fait que la Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie", a-t-il dit sur CBS. Interrogé sur ce que cela impliquerait concrètement, le chef de la diplomatie américaine a répondu : "Principalement des armes".

La chine avec des carottes et des bâtons... Offrir un "accord de paix" tout en menaçant de peser du côté russe représenterait une escalade significative dans la guerre par procuration.

Le secrétaire d'Etat américain a mis en garde contre les "implications et les conséquences" pour la Chine s'il s'avérait qu'elle apporte un "soutien matériel" à la Russie dans sa guerre en Ukraine ou l'aidait à échapper aux sanctions occidentales, a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Ned Price, en rendant compte de l'entretien.

La vice-présidente américaine, Kamala Harris, présente à Munich samedi, avait elle aussi mis en question la neutralité affichée par la Chine.

Les Etats-Unis sont "troublés par le fait que Pékin a approfondi ses relations avec Moscou depuis le début de la guerre", a-t-elle souligné.

"Toute démarche de la Chine visant à fournir un soutien létal à la Russie ne ferait que récompenser l'agression, poursuivre les tueries et saper davantage un ordre fondé sur des règles", a prévenu la vice-présidente.

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