Irak: première pierre pour la reconstruction de la célèbre mosquée de Mossoul

Irak: première pierre pour la reconstruction de la célèbre mosquée de Mossoul
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Des Irakiens ont posé dimanche à Mossoul la première pierre pour la reconstruction de l'emblématique mosquée Al-Nouri et de son minaret penché, détruits lors des combats contre le groupe Etat islamique (EI) dans cette ville du nord de l'Irak.

Construite au XIIe siècle, la mosquée et son minaret --surnommé par les habitants de Mossoul "la bossue" (Al-Hadba)-- avaient été ravagés en juin 2017, l'armée irakienne accusant l'EI d'avoir placé des explosifs dans ces joyaux de la vieille ville.

L'EI, qui a détruit de nombreux sites historiques en Irak et en Syrie, avait rejeté la faute sur une frappe aérienne menée selon elle par la coalition internationale antijihadistes.

C'est dans cette mosquée que le "calife" autoproclamé de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, toujours introuvable, avait fait son unique apparition publique connue en 2014.

Après trois ans sous la coupe des jihadistes, Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive, est revenue sous le contrôle du gouvernement irakien en juillet 2017 au terme d'une très violente bataille.

Dimanche, des dizaines de responsables politiques et religieux ainsi que des représentants de l'ONU et des pays de l'Union européenne se sont rassemblés sur la place sur laquelle donnait la mosquée afin d'assister à la pose de la première pierre.

C'est le chef des Biens religieux sunnites de l'Irak, Abdelatif Al-Humaym, qui a posé cette pierre lors d'une cérémonie très sobre. "Cette pierre, la première pour la reconstruction et la restauration du minaret Al-Hadba et de la Grande mosquée Al-Nouri, a été posée le 16 décembre 2018", est-il écrit.

Près d'un an et demi après la chute des jihadistes, seuls le dôme vert de la mosquée, couvert de graffitis, et une partie du portail d'entrée vers sa cour sont encore préservés. Tout le reste n'est plus que ruines. Du minaret, parfois décrit comme la "tour de Pise irakienne", ne subsiste que la base rectangulaire.

Selon le chef des Biens religieux sunnites dans la province de Ninive, Abou Bakr Kenaan, les restes du minaret seront préservés de même que d'autres parties de l'édifice, et un musée sera bâti à côté de la mosquée reconstruite pour rappeler son histoire.

Ce projet de reconstruction qui doit durer cinq ans est financé grâce à une donation de 50,4 millions de dollars (44,6 millions de dollars) des Emirats arabes unis dévoilé en avril.

Après une première année consacrée à documenter le site et à en retirer les gravats, les quatre années suivantes seront pleinement consacrées à la reconstruction, a indiqué l'Unesco.

La destruction de cette mosquée fut "un moment d'horreur et de désespoir", a rappelé la représentante de l'Unesco en Irak, Louise Haxthausen.

La mosquée al-Nouri tient son nom de Noureddine al-Zinki, l'unificateur de la Syrie qui régna également un temps sur Mossoul et ordonna sa construction en 1172. Elle a été détruite et reconstruite en 1942 dans le cadre d'un projet de rénovation.

Al-Hadba, qui a conservé sa structure pendant neuf siècles, était un des seuls vestiges du bâtiment d'origine.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'opposition manifeste contre Viktor Orban

Inondations au Brésil : au moins 66 morts et 101 disparus

"Jour de la Victoire" : la Russie limite les célébrations du 9 mai pour raison de sécurité