Absalon manager d'une équipe de VTT: "le stress est totalement différent" selon l'ex-champion olympique

Le vététiste Julien Absalon, le 2 mai 2019 à paris
Le vététiste Julien Absalon, le 2 mai 2019 à paris Tous droits réservés BERTRAND GUAY
Tous droits réservés BERTRAND GUAY
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Ambassadeur d'un constructeur et d'un motoriste de VTT à assistance électrique (VTTAE), Julien Absalon se confie à l'AFP, un an jour pour jour après sa retraite, sur sa nouvelle vie, aussi active que la précédente.

Manager de son équipe de VTT "Absolute Absalon", il fut notamment double champion olympique de la discipline en 2004 et 2008.

Question: Combien de courses en VTT électrique (VTTAE) prévoyez-vous de courir cette saison?

Réponse: "Seulement deux. Je fais plusieurs évènements sur la saison mais la compétition ne représente qu'une petite partie... c'est vraiment plus pour me faire plaisir qu'autre chose!

Q: Quel bilan tirez-vous de votre première année de "retraité"?

"(Je suis) satisfait. (Je suis) un jeune retraité actif puisque je me suis immédiatement lancé dans l'aventure en développant ma propre équipe Absolute Absalon, qui a pour but d'amener des jeunes coureurs français vers le plus haut niveau: les Jeux olympiques de Tokyo avec Jordan Sarrou (le seul coureur élite de la formation, NDLR) et les JO de Paris 2024 avec trois jeunes espoirs (Thomas Bonnet, Axel Zinglé et Mathis Azzaro).

Ça prend pas mal de temps... Et je garde également mon rôle d'ambassadeur pour (le fabricant de vélos) Moustache Bikes et pour (le motoriste) Bosch."

Q: En quoi les expériences de manager et de coureur sont-elles différentes ?

R: "Lorsqu'on est athlète de haut niveau, on est centré sur soi-même, on doit être un peu égoïste, il faut penser à soi, sa performance. Maintenant, c'est l'inverse: (il faut) s'ouvrir, partager, transmettre, donc c'est totalement différent, ce n'est pas non plus le même stress."

Q: Comment ça ?

R: "On ne stresse pas pour les mêmes choses lorsqu'on est en charge d'une équipe. Tout doit être bien organisé (...), il faut que le compétiteur soit mis dans les meilleures conditions pour performer. Durant la compétition, lorsqu'on est athlète, on est centré sur son effort. (Mais) lorsqu'on est au bord du circuit, on n'a pas la maîtrise sur ce qui se passe, on ne sait pas forcément comment sont les compétiteurs, donc le stress est totalement différent. Je pense qu'il y a plus de stress en course en tant que manager qu'en tant que coureur."

Q: Justement, comment vivez-vous la course de vos coureurs de l'extérieur?

R: "J'essaie de déterminer leur état de forme, de passer les bons messages. J'essaie de me mettre à leur place, de leur dire ce que j'aurais aimé entendre à ce moment-là de la course si j'étais à leur place (...) J'ai emmagasiné de l'expérience, j'ai envie de la transmettre."

Q: Comment s'est construite l'équipe?

"L'idée était de partir sur une formidable aventure humaine, donc de choisir les coureurs pour leurs performances mais également pour leurs valeurs humaines, ce qu'ils pourraient apporter l'un et l'autre, et puis constituer un vrai groupe –– parce que lorsqu'on enchaîne des semaines des déplacements, on vit finalement les uns avec les autres et l'idée est aussi que ce soit sympa pour les coureurs et pour le staff. Je pense qu'on a réussi à constituer un super groupe qui s'entend bien et à prendre pas mal de plaisir."

Q: Comment sélectionnez-vous vos coureurs?

"(Pour) les trois espoirs, j'ai vu quasiment tous les meilleurs espoirs français, avec qui j'ai discuté. Puis ça s'est fait par feeling, je n'ai pas pris uniquement le classement brut, les résultats, mais j'ai vu le feeling, les motivations...

Avec Jordan (Sarrou), ça s'est fait totalement différemment, puisqu'il est venu me voir. Ce n'était pas prévu que je recrute un pilote élite dès 2019, mais j'ai vu sa motivation et ça m'a motivé à me bouger pour travailler avec lui. C'est un super gars et avoir un élite dès la première année dans l'équipe, ça tire les espoirs et les jeunes vers le haut."

PUBLICITÉ

Q: Quelles courses ciblez-vous cette année?

R: "(Il y a) sept manches de Coupe du Monde cette saison, dont une qui se déroulera en France, aux Gets, le 14 juillet. Jordan habite en Région Rhône-Alpes, il sera tout proche de la maison, il va avoir à cœur de performer là-bas. Je sais qu'il aime bien les courses difficiles. L'important sera d'être en forme sur l'été, sur un gros mois de juillet et un gros mois d'août."

Q: Absolute Absalon pourrait-elle un jour concourir également en VTTAE?

"Non, j'ai vraiment deux casquettes. L'une en tant que manager de ma propre structure, pour la partie cross-country, et à titre personnel, je suis ambassadeur pour Moustache Bike et Bosch. Pour le moment, je souhaite que ce soit séparé, c'est plus clair comme ça."

Propos recueillis par Damien Gaudissart

PUBLICITÉ
Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Judo : Riner sacré pour la huitième fois à Paris, Romane Dicko également en or

Clarisse Agbégnénou décroche sa septième victoire au Grand Chelem de Paris

Judo : avec trois médailles d'or à son actif, la France a brillé au Grand Slam de Paris