Chypre lève enfin son veto aux sanctions contre le Bélarus, mais Loukachenko n'est pas visé

Charles Michel et Ursula Von der Leyen lors du sommet de Bruxelles, 1er octobre 2020
Charles Michel et Ursula Von der Leyen lors du sommet de Bruxelles, 1er octobre 2020 Tous droits réservés Olivier Hoslet/AP
Par euronews avec AFP, AP
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Après avoir finalement obtenu ce qu'elle voulait de l'Union européenne, Chypre a enfin levé son veto à la mise en oeuvre des sanctions européennes contre le Bélarus, mais Alexandre Loukachenko n'est pas visé.

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C'était un long travail pour les dirigeants européens, mais le veto de Chypre sur les sanctions européennes contre le Belarus a été levé lors du sommet de Bruxelles.

Pour Charles Michel, président du conseil européen, cela signifie concrètement que, la procédure écrite va être enfin lancée et appliquée.

Mais le président Alexandre Loukachenko ne figure toujours pas sur la liste des 40 personnes faisant l'objet d'un gel des avoirs et d'une interdiction de voyager. 

Ces 40 responsables sanctionnés, sont accusés de répression contre l'opposition ou de falsification du résultat de l'élection présidentielle du 9 août, élections que l'Union européenne juge frauduleuses.

Si Chypre a levé son veto, c'est parce que les dirigeants européens ont finalement adressé à la Turquie un message de fermeté assorti d'une menace de sanctions si elle ne cesse pas ses forages illégaux dans les eaux territoriales de Chypre.

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne a déclaré : 

"C'est maintenant à la Turquie de prouver qu'elle veut suivre une voie constructive avec nous et c'est l'offre faite ce soir. Mais nous sommes très clairs sur le fait que si ses actions se poursuivent, nous utiliserons tous les instruments à notre disposition".

Les dirigeants ont dû passer par trois projets avant de parvenir à cet accord unanime. Nombreux sont ceux qui conseillent à l'UE de passer à un système de vote à la majorité pour les questions de politique étrangère, comme Jacob F. Kirkegaard, chercheur principal au Fonds Marshall allemand des Etats-Unis : 

"C'est là qu'intervient le problème de l'unanimité, car chaque pays, avec ses propres préoccupations, légitimes ou non, peut bloquer les actions des 26 autres".

La nuit a été longue, mais on ne sait pas pourquoi Alexandre Loukachenko ne figure pas sur la liste des responsables bélarusses sanctionnés.

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