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Une société harmonieuse et inclusive : L'athlète paralympique TAGUCHI Aki vise un nouvel objectif

Se rendre à l’étranger pour encourager les jeunes athlètes et conseiller les comités nationaux olympiques et paralympiques à travailler plus étroitement ensemble.
Se rendre à l’étranger pour encourager les jeunes athlètes et conseiller les comités nationaux olympiques et paralympiques à travailler plus étroitement ensemble.   -  Tous droits réservés  © MOFA Japan

Mme TAGUCHI Aki, vice-présidente de l'Association japonaise des athlètes paralympiques, partage sa vision des Jeux de Tokyo 2020Alors que la pandémie de coronavirus a contraint de reporter les Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020 à 2021, ils seront une première notable en cela que Tokyo sera la première ville à accueillir à deux reprises les Jeux paralympiques d'été. Par rapport à 1964, année où Tokyo les a accueillis pour la première fois, les Jeux paralympiques occupent désormais une place beaucoup plus importante aux côtés des Jeux olympiques et la gouverneure de Tokyo, Mme KOIKE Yuriko, a insisté sur le fait que les Jeux paralympiques seraient le véritable « mètre étalon » pour mesurer du succès de ces Olympiades. « Tokyo a vu un essor de la sensibilisation à la diversité et à l'inclusion, en grande partie grâce aux Jeux », déclare TAGUCHI Aki, vice-président de l'Association japonaise des athlètes paralympiques et membre du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo, elle-même ancienne athlète paralympique. « Je pense que ce sera un élément important pour créer une société harmonieuse et inclusive, dans laquelle il est possible de se respecter et de soutenir, et ce quel que soit son handicap ».

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Mme TAGUCHI Aki, vice-présidente de l'Association japonaise des athlètes paralympiques, partage sa vision des Jeux de Tokyo 2020© MOFA Japan

Un nouveau départ

En fauteuil roulant depuis l'âge de 25 ans, Mme TAGUCHI s'est tournée vers la compétition sportive après avoir été encouragée par ses amis. « Au début, lorsque j'étais en fauteuil roulant, je ne pouvais rien faire. J'avais l'impression de n’avoir aucun avenir, que mon handicap m'empêchait de nourrir des espérances ou des rêves. C'était comme si j’étais incapable de m'aider moi-même ». En discutant des sports qu'elle pouvait pratiquer en fauteuil roulant, elle s'est rappelée son intérêt pour le tir aux plateaux d'argile lors de son ancien emploi sur un navire de croisière. Elle a rencontré une autre personne en fauteuil roulant qui pratiquait le tir de compétition et lui a suggéré d'essayer. « On m'a présenté à la Fédération japonaise de tir handisport. À l'époque, je venais de devenir handicapée et j'avais encore besoin de m'habituer à utiliser un fauteuil roulant. J'ai donc ressenti une forte résistance en moi pour me lancer ».

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Mme TAGUCHI a représenté le Japon en tir handisport lors des Jeux paralympiques d'été de 2004, 2008 et 2012 Après avoir participé à quelques sessions d'entraînement, elle a commencé à voir de quoi elle était capable. « Les autres ont commencé pour me montrer comment faire et, à mesure que je progressais, les limites que je m'étais auto-imposées ont commencé à disparaître », raconte Mme TAGUCHI. « Au début, j'ai utilisé une carabine laser appelée “ beam rifle ” et j'ai été capable de remporter deux tournois à la suite. Après, je me suis beaucoup plus intéressée au tir et j'ai obtenu la licence pour commencer avec un vrai fusil. En même temps, j'ai pu faire plus de choses petit à petit, comme retourner au travail, conduire et faire du sport ».

Les compétences de Mme TAGUCHI au tir au fusil ont rapidement se sont développées au point où intégrer l'équipe paralympique japonaise est devenu un rêve à portée de main. Les Jeux paralympiques suivants étaient ceux d'Athènes en 2004, avec un processus de qualification qui démarré dès 2002. « Quand j'ai commencé à me préparer pour Athènes, j'ai dû commencer à me projeter deux ans plus tard. C'était la première fois que je me projetais aussi loin dans le futur depuis que je me devais me déplacer en fauteuil roulant. Le sport rend plus facile de se fixer de tels objectifs, en plaçant de nombreuses petites étapes intermédiaires pour progresser. Ce fut un grand tournant dans mon état d'esprit ». Mme TAGUCHI s'est qualifiée avec succès pour les Jeux paralympiques d'Athènes 2004, puis a participé aux Jeux de Pékin 2008 et ceux de Londres 2012. Depuis, elle travaille à sensibiliser les gens et à améliorer l'accessibilité pour les personnes handicapées. Après la sélection de Tokyo pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques de 2020, elle a rejoint le comité d'organisation pour aider à « créer un environnement pour permettre à tous les athlètes, et pas seulement aux athlètes de tir, de développer leur potentiel et donner le meilleur d'eux-mêmes ».

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Mme TAGUCHI a représenté le Japon en tir handisport lors des Jeux paralympiques d'été de 2004, 2008 et 2012© MOFA Japan

Supprimer tous les obstacles, physiques ou non

Pour réaliser une société inclusive, il faut supprimer non seulement les barrières physiques, mais aussi les barrières sociales.De par leur importance, les Jeux paralympiques recèlent un énorme potentiel pour entraîner des évolutions sociales, tant en matière de préparation pour accueillir des millions de visiteurs venus du monde entier que pour sensibiliser les gens sur les handicaps. « En 1964, lorsque Tokyo a accueilli pour la première fois les Jeux paralympiques, la plupart des gens n'en avaient jamais entendu parler », explique Mme TAGUCHI. « L'événement a bénéficié d'une large couverture médiatique, avec des dons venant de tout le Japon et les athlètes paralympiques ayant été invités au Palais impérial ». Mais les Jeux paralympiques de Tokyo 1964 ont également mis en évidence le chemin à parcourir pour créer une société sans barrières, un concept qui n'existait même pas à l'époque. « À l'époque, les personnes handicapées ne sortaient généralement pas dehors ou ne travaillaient pas. Les premiers Jeux paralympiques de Tokyo ont servi de catalyseur, en mettant en avant l’importance pour les personnes handicapées d’être indépendant plutôt que de dépendre de la charité. Aujourd'hui, la situation a bien changé et les athlètes paralympiques apparaissent dans de nombreuses publicités ou programmes télévisés. Mais il y a encore du travail à faire. »

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Pour réaliser une société inclusive, il faut supprimer non seulement les barrières physiques, mais aussi les barrières sociales.© MOFA Japan

Mme TAGUCHI souligne l'importance de créer une société plus inclusive, dans laquelle tous les individus peuvent s'entraider et se soutenir.L'idéal serait une société inclusive, dont tous les membres se soutiendraient mutuellement et où tous les modes de vie seraient reconnus et respectés dans leur diversité. Promouvoir l’avancée d’une société « sans barrières », qui facilite les interactions sociales de tout un chacun, relève de cette démarche. Elle n'est pas importante pour les seules personnes handicapées, mais aussi pour les personnes âgées. Le Japon est l'une des sociétés qui vieillit le plus rapidement au monde, inaugurant ainsi une ère où une espérance de vie centenaire deviendra la norme. Réduire et supprimer les barrières devient de plus en plus important pour la population âgée. Toutefois, pour comprendre les changements à apporter, il faut être particulièrement attentif « à développer des systèmes sans obstacles, à impliquer dans le processus décisionnel les personnes handicapées qui les utiliseront », explique Mme TAGUCHI. « Sinon, cela ne fonctionnera pas ».

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Mme TAGUCHI souligne l'importance de créer une société plus inclusive, dans laquelle tous les individus peuvent s'entraider et se soutenir.© MOFA Japan

Si une évolution des infrastructures est importante, ils ne constituent pas le seul élément nécessaire à l’établissement d’une société inclusive. Les obstacles physiques peuvent être considérés comme les « barrières dures » qui doivent être repensées, mais les « barrières douces » peuvent être tout aussi importantes, voire plus. « Le nombre d’athlètes paralympiques travaillant en entreprise a augmenté, mais il ne faut que ça s'arrête là", explique Mme TAGUCHI. « Nous souhaiterions que l'emploi des personnes handicapées continue de progresser après les Jeux de Tokyo 2020. Si un nombre croissant de personnes handicapées accèdent à l’emploi, alors les obstacles auxquels nous sommes tous confrontés diminueraient et nous accélérerions le basculement vers une société inclusive ».

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Regarder à l'étranger

Se rendre à l’étranger pour encourager les jeunes athlètes et conseiller les comités nationaux olympiques et paralympiques à travailler plus étroitement ensemble.Mme TAGUCHI s'est également engagée à faire connaître le concept de société inclusive dans d'autres pays. « Lorsque le ministère des Affaires étrangères m'a approchée avec l'idée de promouvoir le Japon à l'étranger, je leur ai dit que je voulais me rendre dans des pays où les programmes paralympiques étaient encore en gestation. J'ai finalement choisi d'aller au Laos et au Bangladesh, qui n’avaient aucune infrastructures « sans barrières » et qui n'offraient pas beaucoup de possibilités aux athlètes handicapés ».

Durant ses séjours, elle a noté qu'elle avait beaucoup d'interactions avec les différents comités paralympiques nationaux, mais pas avec les comités olympiques. « Je leur ai dit qu'une étroite coopération entre les deux comités avait des avantages considérables, en particulier pour les athlètes qui pourraient s'entraîner et interagir dans les mêmes installations. Même au Japon, les deux comités relevaient jusqu'à récemment de l’autorité de deux ministères distincts et les réunir en une seule entité a grandement fait évoluer notre façon de penser ».

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Se rendre à l’étranger pour encourager les jeunes athlètes et conseiller les comités nationaux olympiques et paralympiques à travailler plus étroitement ensemble.© MOFA Japan

La clé, c'est la communication

En fin de compte, la réalisation d'une société harmonieuse et inclusive dépendra de l'évolution des mentalités. « Au début, même moi, je pensais que dans une société inclusive, les personnes non handicapées aidaient les personnes handicapées », admet Mme TAGUCHI. « Mais en fait, il s'agit de s'entraider. Chaque personne a des capacités propres et nous avons donc tous la possibilité de nous entraider. La clé, c’est donc la communication. Parfois nous sommes blessés par les paroles ou les actes d’autrui, et la cause principale de cette situation est l'ignorance. En apprenant à nous connaître les uns les autres, nous pouvons appréhender ce que chacun de nous traverse, ce dont nous sommes capables et ce dont nous avons besoin. Et une fois que nous aurons fait cela, nous ne blesserons plus les uns les autres ».