Les agents du service des frontières de Podlachie ont découvert vendredi un tunnel reliant la frontière biélorusse à la Pologne. C'est le deuxième tunnel repéré depuis le début de l'année.
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Le ministre de l'Intérieur et de l'Administration, Marcin Kierwiński, a annoncé la découverte d'un tunnel dans un message publié sur la plateforme X.
"Les agents [de la section de Podlaskie de la Garde des frontières - ndlr] ont découvert un tunnel sous la barrière à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Le tunnel commençait et se terminait à environ 20 mètres de la frontière du côté biélorusse. Grâce aux systèmes électroniques avancés sur la barrière, la frontière polono-biélorusse est efficacement protégée !" a écrit le ministre.
C'est le deuxième tunnel creusé sous la frontière polono-biélorusse découvert cette année. Le premier se situait dans la zone d'opération du poste de garde-frontière de Narewka.
Les deux tunnels ont été découverts grâce à des "systèmes électroniques avancés" récemment installés dans cette région, selon des responsables locaux.
En juillet, une section importante de la frontière polono-biélorusse a été modernisée avec l'installation de dispositifs tels que des caméras thermiques de pointe.
Les gardes-frontières polonais ont a également signalé que jeudi, plus de 60 tentatives de passage illégal de la frontière polono-biélorusse ont été enregistrées.
Depuis janvier 2025, les agents de la garde-frontière ont enregistré plus de 26 700 tentatives de franchissement illégal de cette frontière.
Depuis 2021, la frontière polono-biélorusse est au cœur d'une crise migratoire et humanitaire sur la flanc est de l'Union européenne.
Le gouvernement affirme que cela fait partie d'une stratégie plus large de "guerre hybride" visant à déstabiliser la région.
La Pologne et ses alliés accusent le gouvernement biélorusse de provoquer la crise en faisant venir des migrants du Moyen-Orient et d'Afrique en Biélorussie et en les transportant à la frontière avec la Pologne.
Pendant des années, la Pologne a été critiquée par des organisations de défense des droits humains pour sa réaction aux tentatives de passage illégal de la frontière. Ces critiques ont particulièrement dénoncé l'utilisation présumée de la méthode du "pushback" pour renvoyer les migrants en Biélorussie sans leur permettre de demander l'asile.