Les aéroports de taille moyenne ont connu les augmentations les plus rapides du nombre de passagers, les plateformes polonaises et italiennes dominant la liste.
Après une année 2024 exceptionnelle, avec plus d'un milliard de passagers dans la seule Union européenne, 2025 s'annonce comme une année encore meilleure pour le secteur de l'aviation du continent.
Au cours du premier semestre, le nombre de passagers dans l'UE, en Islande, au Liechtenstein, en Norvège, en Suisse et au Royaume-Uni a augmenté de 4,3 %, selon le Conseil international des aéroports (ACI), une organisation regroupant les autorités aéroportuaires.
L'Europe centrale remporte le titre de région à la croissance la plus rapide, grâce à des augmentations significatives du volume de passagers en Slovaquie (19 %), en Pologne (15 %) et en Hongrie (14 %), par rapport au premier semestre 2024.
En dehors de l'UE, les augmentations sont encore plus frappantes : +49 % en Moldavie, +31 % en Bosnie-Herzégovine, et +17 % au Kosovo.
En revanche, la Suède arrive en dernière position, avec une baisse de 0,9 %, tandis que l'Estonie (+0,2 %), l'Islande (+1,4 %) et le Luxembourg (+1,4 %) affichent des taux de croissance parmi les plus faibles.
Quels sont les aéroports qui ont connu la plus forte augmentation du nombre de passagers ?
Les aéroports de grande taille (10-25 millions de passagers) et les aéroports de taille moyenne (1-10 millions) ont tous deux enregistré une hausse de 5,4 % au cours des six premiers mois de l'année 2025.
L'aéroport italien de Trieste, l'un des principaux points d'accès à Venise, a enregistré la plus forte croissance, tous pays et toutes tailles d'aéroports confondus, avec +32 %, suivi d'un autre aéroport de taille moyenne : Bournemouth, au Royaume-Uni (+25 %), et Kaunas, en Lituanie (+21 %).
Le top 15 est dominé par la Pologne, avec quatre aéroports sur la liste, et l'Italie, avec trois. La plus petite ville figurant dans le top 15 est Memmingen, dans le sud de l'Allemagne, avec une population d'un peu moins de 50 000 habitants.
Selon l'ACI, la croissance du nombre de passagers dans les villes de taille moyenne est également due à l'expansion des transporteurs à bas prix.
Les aéroports de Rome Da Vinci et de Milan Malpensa sont en tête de la croissance des aéroports italiens
En ce qui concerne les plus grands aéroports, qui accueillent plus de 40 millions de passagers par an, Rome Fiumicino-Leonardo Da Vinci (+6,5 %) a enregistré le meilleur résultat de l'UE en 2025 jusqu'à présent.
L'année dernière, Fiumicino a également enregistré le taux de croissance le plus élevé parmi les 10 aéroports les plus fréquentés d'Europe : +21%.
Alors que Rome se développe, Milan ne reste pas à l'écart. L'aéroport de Malpensa a enregistré le meilleur résultat pour le premier semestre 2025 dans le segment des 25 à 40 millions de passagers (+11 %), avec un potentiel de croissance accru grâce aux prochains Jeux olympiques d'hiver de Milan-Cortina en 2026.
Quel aéroport domine les flux de passagers en Europe ?
En ce qui concerne le nombre total de passagers, Londres Heathrow devrait rester, une fois de plus, le plus fréquenté de tous les aéroports européens.
La plate-forme britannique a accueilli 40 millions de personnes au cours des seuls six premiers mois de 2025 et, avec son taux de croissance actuel de 0,2 %, elle pourrait dépasser son record de 2024 d'ici la fin de l'année.
L'année dernière, Heathrow a accueilli84 millions de passagers, ce qui correspond à peu près à la population totale de l'Allemagne.
Il était suivi, en Europe, par Paris-Charles de Gaulle, avec 70 millions de voyageurs, Amsterdam-Schiphol (67 millions) et Madrid Barajas (66 millions).
Plus de vols, moins de retards ? Quel est le taux actuel ?
Eurocontrol fait état d'une augmentation des vols au cours des neuf premiers mois de 2025 par rapport à 2024, +3,3 % sur le continent européen au sens large, y compris l'Islande, la Turquie, la Géorgie et l'Arménie.
Mais la performance générale en matière de ponctualité reste inférieure à l'objectif européen de 0,9 minute de retard par vol, s'établissant à 1,88 minute, indique l'organisation.
Pourtant, l'été 2025 semble avoir été meilleur que 2024, avec seulement 16 jours où le retard moyen par vol était supérieur à l'objectif de l'UE, contre 35 l'année dernière.