Certains Italiens appellent cela un tsunami humain, une invasion, une bombe à retardement.
Des dizaines de milliers de migrants en provenance des révolutions d’Afrique du Nord s’entassent sur la minuscule île de Lampedusa.
Des centaines d’autres se sont noyés en essayant. D’autres ont été renvoyés chez eux. La vague humaine est incessante.
L’Italie, submergée, accorde des visas temporaires, permettant aux migrants de voyager dans l’espace Schengen. Une action qui choque ses voisins qui ont durci les contrôles aux frontières et renvoient certains immigrants en Italie.
Les autorités italiennes, en colère, affirment que l’Europe les a abandonnées. La Ligue du Nord s’est même demandée s’il ne serait pas mieux pour l’Italie de quitter l’Union Européenne.
José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne promet que la Tunisie va apporter son aider pour stopper l’exode. Et de prévenir que cette crise pourrait être récupérée par les mouvements populistes et extrémistes en Europe.
La politique européenne d’immigration a-t-elle échoué ? Schengen est-il en danger ?
Pour répondre à ces questions, Chris Burns reçoit , Daniel Endres directeur du bureau pour l’Europe de l’UNHCR, le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, Souad Sbai, députée italienne et membre du parti Popolo della Libertà de Silvio Berlusconi et Nicolas Gros-Verheyde, correspondant pour les affaires européennes à Bruxelles du quotidien français “Ouest France”.