Pour de nombreux professeurs, enseigner l’histoire est un véritable défi notamment quand il s’agit de communautés divisées ou de communautés qui ont connu un lourd passé. Une grande prudence est alors nécessaire pour donner une perspective neutre et présenter les faits de manière équilibrée. Mais apprendre l’histoire peut aussi permettre d’aider à construire des ponts et encourager la réconciliation.
Leçons sans frontière en Pologne
A Wroclaw en Pologne, l’initiative Euroclio a pour objectif de donner aux étudiants une meilleure compréhension des évènements qui ont marqué l’histoire de la ville. Elle réunit chaque année des chercheurs et des professeurs d’histoire de toute l’Europe. Ensemble, ils créent des outils pour enseigner l’histoire de façon équilibrée en prenant en compte la pluralité des perspectives. Une technique: encourager les étudiants à se mettre à la place de leurs voisins, à dépasser la charge émotive des événements, à décrypter les discours idéologiques et identitaires.
Liban: une histoire commune ?
Les livres d’histoire sont la principale source d’information pour les élèves. Mais il s’agit souvent de l’interprétation d’une personne sur des faits. D’autres historiens pourraient avoir un point de vue différent.
C’est un grand défi dans les pays divisés comme au Liban où il n’existe pas de consensus sur les livres d’histoire.
Rwanda: tirer les leçons du passé
Les livres d’histoire ne peuvent en aucun cas retranscrire l’horreur d‘évènements tel que le génocide au Rwanda. Au mémorial de Kigali, les Rwandais peuvent appréhender les heures les plus sombres de leur pays. Une leçon vitale pour les survivants et les générations futures.
L‘éducation a joué un rôle essentiel dans le processus de réconciliation en informant les élèves du contexte, de l’impact, de l‘échelle du génocide et de l’importance de ne jamais laisser de tels actes se reproduire.