Fraude aux fonds européens: le Premier ministre tchèque dans le collimateur

Le Premier ministre tchèque Andrej Babis à Bruxelles le 10 avril 2019.
Le Premier ministre tchèque Andrej Babis à Bruxelles le 10 avril 2019. Tous droits réservés KENZO TRIBOUILLARD
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La police tchèque recommande la mise en accusation du Premier ministre, le milliardaire Andrej Babis, pour son implication dans une fraude aux subventions européennes d'un montant de deux millions d'euros, a annoncé mercredi un porte-parole.

"L'enquête est terminée et le dossier complet a été soumis au procureur de la République avec une proposition de mise en accusation", a déclaré à l'AFP Ales Cimbala, porte-parole du parquet de Prague.

Le procureur aura besoin de "plusieurs semaines, voire plusieurs mois" pour décider de l'acte d'accusation, le dossier étant plutôt volumineux, a-t-il ajouté.

Deuxième homme le plus riche du pays, M. Babis, 64 ans, a été inculpé en 2017 dans une affaire de détournement présumé de fonds européens remontant à 2007-2008 et liée à son complexe hôtelier Nid de Cigogne. Il risque entre cinq et dix ans de prison, selon M. Cimbala.

Son mouvement populiste ANO dirige un gouvernement de coalition minoritaire avec les sociaux-démocrates. Il bénéficie également du soutien tacite des communistes, une première dans l'histoire du pays post-communiste.

L'an dernier, le gouvernement avait survécu à un vote de confiance demandé par l'opposition, après que les médias eurent déclaré que les assistants de M. Babis avaient emmené son fils, Andrej Babis Jr., en Crimée, annexée par la Russie, pour l'écarter de l'enquête sur cette affaire.

M. Babis, propriétaire d'un holding Agrofert, dirige également deux grands quotidiens et la principale radio du pays.

Mercredi, il a fermement rejeté les accusations pesant contre lui, les qualifiant de "politisées" et de "complot organisé".

En dépit de cette affaire et d'accusations selon lesquelles il aurait servi comme agent de la police secrète communiste dans les années 1980, son parti ANO est largement en tête dans les sondages.

Selon un sondage réalisé en mars-avril par l'institut Kantar CZ pour la télévision tchèque auprès de 870 personnes, ANO bénéficie du soutien de 33% des personnes interrogées, suivi par le parti des Pirates (19%).

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