La vice-présidente américaine a fait part devant le Premier ministre israélien de sa “vive inquiétude".
Est-ce le signe d’un possible changement dans la politique américaine à l’égard du conflit à Gaza ?
Alors que la vice-présidente américaine Kamala Harris s'est entretenue ce jeudi avec Benjamin Netanyahu, elle a estimé qu’il était temps que l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas “soit conclu”, quand Joe Biden gardait généralement la pression pour les coulisses.
Elle a fait part de sa “vive inquiétude” concernant la situation humanitaire à Gaza.**
"Les images d'enfants morts et de personnes désespérées et affamées fuyant pour se mettre à l'abri sont parfois déplacées pour la deuxième, troisième ou quatrième fois. Nous ne pouvons pas détourner le regard face à ces tragédies. Nous ne pouvons pas nous permettre de devenir insensibles à la souffrance et je ne me tairai pas", a-t-elle déclaré.
Cette première visite de Netanyahu à la Maison Blanche depuis 2020 intervient un jour seulement après le discours enflammé qu'il a prononcé devant le Congrès.
Il y a promis une “victoire totale” contre le Hamas et surtout présenté les manifestants américains contre la guerre à Gaza comme des “idiots utiles de l’Iran”.
Il a rencontré Kamala Harris, probable candidate à la présidentielle américaine, après un autre échange, avec le président sortant Joe Bien, plus tôt dans la journée.
Le Président américain a également fait pression pour qu'Israël et le Hamas signent un accord de cessez-le-feu.
Il espère le voir aboutir avant de quitter ses fonctions en janvier.
Les responsables de la Maison Blanche ont déclaré que les négociations qui font du surplace depuis des semaines pourraient désormais trouver une issue.
Désastre total à Gaza
Parallèlement à ces rencontres, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a qualifié la situation à Gaza de “désastre total”. Il a déclaré :
“Nous sommes dans une situation d'anarchie totale. Une situation où la loi et l'ordre ont complètement disparu. Personne n'est en charge de la sécurité dans la région de Gaza. Nous voyons donc des convois pillés à tout moment.”
Depuis le début de la guerre contre le Hamas, en octobre 2023, plus de 39 000 Palestiniens ont été tués à Gaza et le nombre de morts côté israélien s'élève à 1 200.
Des dizaines d'otages israéliens sont toujours détenus par le Hamas après avoir été capturés le 7 octobre.