Le chef du Hezbollah libanais a réagi jeudi aux explosions de bipeurs et de talkies-walkies qui ont fait 20 morts dans les rangs de l'organisation.
PUBLICITÉIsraël a lancé une nouvelle vague de frappes dans le sud du Liban afin de "cibler et de détruire les infrastructures du Hezbollah", selon les Forces de défense israéliennes (FDI).
Cette attaque fait suite à un assaut similaire du Hezbollah, qui a lancé jeudi un nouveau barrage de frappes de drones dans le nord d'Israël. L'armée israélienne a annoncé jeudi la mort de deux de ses soldats.
À Beyrouth, les avions de combat israéliens ont survolé la capitale libanaise à basse altitude, tandis que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, commençait un discours télévisé pour la première fois depuis la vague d'explosions ciblées de bipeurs et de talkies-walkies dans tout le pays.
Le dirigeant du groupe militant libanais qualifie cette attaque de "coup sans précédent" qui a "franchi toutes les lignes rouges".
Hassan Nasrallah a déclaré que le groupe avait lancé une enquête sur cette attaque qui a fait plus de 30 morts et des milliers de blessés en deux jours, et dont Israël est accusé.
"Le but implicite de l’opération était de frapper le milieu de la résistance pour le faire capituler, mais cet objectif a échoué", affirme le dirigeant du groupe militant.
Il ajoute que les affrontements se poursuivront entre Israël et le Hezbollah jusqu'à "la fin de l'agression à Gaza".
Le Mossad parle d'une "opération réussie"
L'explosion des engins serait la conclusion d'une opération de plusieurs mois menée par Israël pour cibler le plus grand nombre possible de membres du Hezbollah simultanément.
Pendant deux jours, des bipeurs et des talkies-walkies utilisés par le Hezbollah ont explosé, blessant des combattants du groupe mais mutilant également des civils travaillant dans les branches sociales de l'organisation et tuant au moins deux enfants.
Bien qu'Israël n'ait pas officiellement revendiqué les attentats, un ancien haut responsable de l'agence de renseignement israélienne Mossad a évoqué une opération "réussie".
"En fin de compte, c'est la combinaison de trois éléments qui fonctionnent parfaitement, à savoir le renseignement, la technologie et les capacités opérationnelles", a déclaré Sima Shine, chercheuse principale au sein du groupe de réflexion Institute for National Security Studies, lors d'une interview.
Le gouvernement israélien a déclaré qu'il souhaitait mettre fin aux tirs transfrontaliers du groupe soutenu par l'Iran, afin de permettre à des dizaines de milliers d'Israéliens de rentrer chez eux près de la frontière.