Claudia Sheinbaum est la première femme à présider les célébrations de l'indépendance du Mexique en 215 ans et dans un contexte de pression de la part des États-Unis de Donald Trump.
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La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a marqué mardi l'anniversaire du jour de l'indépendance du pays avec un message de défi qui dit qu'elle ne permettra pas ou n'acceptera pas d'intervention étrangère.
Cette déclaration importante intervient alors que Claudia Sheinbaum devient la première femme dirigeante à présider les célébrations de l'indépendance du Mexique en 215 ans et dans un contexte de pression de la part des États-Unis de Donald Trump.
Les célébrations ayant débuté lundi soir, la présidente méxicaine a dirigé une cérémonie traditionnelle depuis le balcon du palais national de Mexico, connue sous le nom de "grito", ou "cri" en français. Il s'agit d'une tradition annuelle au cours de laquelle, le 15 septembre, le président fait sonner une cloche marquant l'appel aux armes lors de la lutte de 1810 à 1821 pour gagner l'indépendance vis-à-vis de l'Espagne.
Le jour de l'indépendance est officiellement célébré le 16 septembre dans le pays, mais depuis plus d'un siècle, le "grito" est célébré la nuit précédente.
Mardi, un défilé militaire traditionnel a eu lieu, et Claudia Sheinbaum a réaffirmé qu'"aucune puissance étrangère ne prend de décisions à notre place".
Sheinbaum : "Aucune puissance étrangère ne décide pour nous"
S'exprimant devant son cabinet et des milliers de soldats, la présidente a promis qu'"aucune ingérence n'est possible dans notre patrie". Bien qu'elle n'ait mentionné aucun pays en particulier, ses remarques interviennent à un moment où le gouvernement américain demande au Mexique de prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre les cartels de la drogue et renforcer la sécurité à la frontière.
Claudia Sheinbaum a toujours refusé les offres du gouvernement du président Donald Trump d'envoyer des troupes américaines pour combattre les cartels, dont certains ont été désignés par son gouvernement comme des groupes terroristes.
Malgré son rejet de l'offre de Trump, le gouvernement de Claudia Sheinbaum s'est montré plus agressif dans la poursuite des cartels que son prédécesseur, remettant des dizaines de personnalités des cartels aux autorités américaines et soulignant la baisse des saisies de fentanyl à la frontière américaine.
La dirigeante mexicaine insiste toutefois sur le fait que ces actions ont été menées parce qu'elles sont bonnes pour le Mexique, et non en raison de la pression exercée par les États-Unis.
Claudia Sheinbaum est devenue la première femme présidente du Mexique lorsqu'elle a pris ses fonctions en octobre.