Selon une étude une progression des formations populistes au Parlement européen aurait des conséquences sur la politique climatique.
Pour la 8e semaine consécutive la jeunesse belge s'est mobilisée pour le climat, avec une nouvelle fois la venue de la Suédoise Greta Thunberg. C'est la ville d'Anvers qui accueilli le cortège avec près de 3 000 personnes. Cette mobilisation apparaît comme une forme de réponse à une étude réalisée par un centre de réflexion qui alerte sur les risques que représente la montée des populismes sur l'action climatique de l'UE. Une inquiétude relayée par le député européen allemand Jo Leinen, membre de la commission Environnement. "Beaucoup de ces partis sont dans le déni climatique. Ils n'acceptent pas la science et ils n'acceptent pas l'Union européenne", souligne-t-il.
Les parties d'extrême droite sont actuellement présents dans quelques gouvernements de l'UE. Un renforcement de leur présence au Parlement européen et à la Commission européenne pourrait gripper les ambitions des 28. D’après cette étude les formations populistes ont en commun de rejeter le multilatéralisme et elles estiment que la politique environnementale est une façon de protéger les intérêts des élites. Comme sur la question migratoire leur agenda pourrait bien s'imposer sur le climat. "Ils se font entendre et le danger est qu'ils finissent par influencer les partis traditionnels et les pousser à être davantage sur la défensive en matière de politique climatique", s’alarme Jo Leinen. Il suggère de surveiller de près leur influence auprès des autres formations politiques. Face au repli sur soi, le parlementaire observe donc avec espoir l'engagement de la jeunesse européenne en faveur du climat.