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Contrôles frontaliers en Allemagne : mécontentement des Belges à la frontière

À partir du 16 septembre, les contrôles frontaliers seront possibles à toutes les frontières allemandes.
À partir du 16 septembre, les contrôles frontaliers seront possibles à toutes les frontières allemandes. Tous droits réservés EbS
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Par Vincenzo Genovese
Publié le
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Cet article a été initialement publié en italien

La décision annoncée par l'Allemagne de réintroduire des contrôles à toutes ses frontières terrestres pour les six prochains mois mécontente ceux qui franchissent fréquemment ces frontières

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L’Allemagne réintroduit des contrôles à ses frontières terrestres. Cette mesure s'appliquera du 16 septembre au 15 mars 2025 avec la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Danemark. Les frontières avec l'Autriche sont soumises à des contrôles depuis mai, celles avec la Suisse, la Pologne et la République tchèque depuis juin, et celles avec la France depuis juillet. Le pays revient pratiquement à l'ère des contrôles aux frontières intérieures de l'Europe.

Berlin n’est pas seule dans cette démarche. Dix pays de l'espace Schengen ont déjà réintroduit en 2024 des contrôles à certaines de leurs frontières pour des raisons de lutte contre le terrorisme et de contrôle de l'immigration irrégulière.

Réactions à la frontière

Ces procédures de contrôle pourraient causer des désagréments, en particulier à ceux qui vivent près des frontières et qui voyagent souvent entre deux pays. C'est le cas des habitants d'Eupen, une ville belge germanophone située à quelques kilomètres de la frontière, beaucoup font leurs courses en Allemagne pour les prix meilleurs marchés et une offre plus importante.

"Si cela devient un problème pour moi de faire mes courses, alors je ne suis pas d'accord avec cette mesure", déclare Andreas, un citoyen allemand qui vit en Belgique depuis 20 ans et qui a épousé une femme de la région.

"Je pense que la liberté de circulation est importante parce que nous sommes dans une zone frontalière et que chaque pays a besoin d'importer et d'exporter quelque chose de l'étranger. Et je pense qu'il est important de pouvoir aller et venir."

Les camionneurs qui traversent la frontière semblent résignés à perdre quelques minutes supplémentaires en raison d'éventuels contrôles. Certains d'entre eux sont déjà habitués aux contrôles en place depuis plusieurs mois, notamment ceux qui voyagent entre les pays d'Europe de l'Est ou depuis le Royaume-Uni.

Paul, un chauffeur du Yorkshire, ne semble pas trop gêné, compte tenu de l'efficacité et de la rapidité de la police allemande.

"Après le Brexit, nous avons constaté que les Allemands sont très doués pour les contrôles. Parfois en moins de 15 minutes la bureaucratie est réglée, vous pouvez repartir"."

Il traverse souvent la frontière allemande, en provenance de Belgique ou des Pays-Bas, et même si les contrôles sont gênants pour les conducteurs, il pense que le gouvernement allemand a raison.

"Il y a six mois, alors que mon camion était garé, des migrants ont réussi à entrer et à se cacher. Ils ont voyagé à mon insu jusqu'à la frontière, puis, lorsque je me suis arrêté, ils ont découpé la bâche avec un couteau et ont sauté".

Le retour des contrôles préoccupe particulièrement ceux qui ont connu l’Europe avant l’espace Schengen et qui se souviennent des longues procédures aux frontières.

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