La mesure entrera en vigueur dès le 16 septembre, elle vise selon la ministre de l'Intérieur, "à réduire l'immigration clandestine et la menace extrémiste."
PUBLICITÉLe ministère de l'Intérieur a indiqué avoir notifié lundi à l'Union européenne l'ordre de mettre en place des contrôles aux frontières terrestres avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark pour une période de six mois.
Cette mesure s'ajoute aux restrictions déjà en place aux frontières terrestres avec la Pologne, la République tchèque, l'Autriche et la Suisse.
Selon la ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, "Tant que nous ne serons pas parvenus à protéger efficacement les frontières extérieures de l'UE grâce au nouveau régime d'asile européen commun, nous devons renforcer les contrôles à nos frontières nationales. Ces contrôles permettront également un refoulement efficace."
En principe, l'espace Schengen en Europe permet de circuler librement entre les pays membres.
Toutefois, les États qui ont signé le protocole en 1997 sont autorisés à introduire des contrôles aux frontières s'ils estiment qu'il existe une menace pour leur sécurité intérieure.
Le gouvernement d'Olaf Scholz contraint de répondre à la pression politique
Cette décision n'arrive en effet pas par hasard outre Rhin, elle intervient alors que les deux dernières élections régionales début septembre ont vu l'extrême droite progresser et même remporter la région de Thuringe dans l'est du pays. L'AfD est également arrivée en deuxième position en Saxe juste derrière la CDU avec 30% des suffrages.
Un nouveau parti de gauche, l’Alliance Sahra Wagenknecht qui réclame un contrôle plus étroit des flux migratoires, a aussi effectué une percée spectaculaire pendant ces élections.
Ces victoires et ces décisions font aussi suite à l'attentat qui s'est déroulé le 23 août dernier lors du festival de la ville Solingen. Une attaque au couteau perpétrée par un ressortissant syrien, revendiquée par l'EI, et qui a fait trois morts et huit blessés.