Un avion-cargo DHL s'est écrasé sur une maison lors de son approche à l'aéroport de Vilnius, en Lituanie, lundi matin, tuant un membre d'équipage et en blessant trois autres.
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Les autorités poursuivent leur enquête après l'accident d'un Boeing 737 cargo qui s'est écrasé sur une maison près de l'aéroport de Vilnius, en Lituanie, lundi matin.
L'avion cargo de DHL exploité par Swiftair, en provenance de Leipzig en Allemagne, s'est écrasé alors qu'il approchait de l'aéroport de la capitale lituanienne. Un membre d'équipage espagnol a été tué, et trois autres personnes à bord ont été transportées à l'hôpital, l'une d'entre elles se trouvant dans un état critique. Personne au sol n'aurait été blessé.
S'exprimant en marge de la réunion des ministres des affaires étrangères du G7 en Italie, la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a soulevé la question de savoir si l'accident d'avion était un "attentat hybride".
"Nous devons dire à ce stade que nos partenaires lituaniens et nous-mêmes devons nous demander sérieusement s'il s'agit d'un accident ou, après la semaine dernière, d'un nouvel incident hybride. Cela montre l'instabilité dans laquelle nous vivons au milieu de l'Europe", a-t-elle déclaré.
Les responsables lituaniens ont déclaré qu'une des pistes d'enquête consisterait à examiner l'implication de la Russie, tout en soulignant qu'aucune preuve n'existe pour l'instant.
Le mois dernier, des responsables occidentaux de la sécurité ont averti que les services de renseignement militaire russes pourraient mener des actions de sabotage contre des pays en représailles à leur soutien à l'Ukraine.
Darius Jauniškis, chef des services de renseignement lituaniens, s'est fait l'écho de ces préoccupations et a déclaré que le terrorisme ne pouvait être exclu : "Le département de la sécurité de l'État et le département des services opérationnels ont prévenu que de telles choses étaient possibles à l'avenir. Nous voyons la Russie devenir plus agressive."
Il a ajouté que pour l'instant, "nous ne pouvons vraiment pas attribuer ou pointer du doigt qui que ce soit, car nous ne disposons d'aucune information à ce sujet".
Le ministre lituanien de la Défense, Laurynas Kasčiūnas, a déclaré : "D'après les informations dont je dispose actuellement, je peux dire qu'il n'y a pas de faits confirmant qu'il s'agit d'une sorte de sabotage ou d'incident terroriste. Mais l'enquête répondra à toutes les questions."
Le commissaire général de la police lituanienne, Arūnas Paulauskas, a choisi de ne pas spéculer et a déclaré que la cause du crash pourrait être le résultat d'une défaillance technique ou d'une erreur humaine. "Mais nous ne sommes pas des experts en aviation pour discuter de cette question en détail", a-t-il ajouté.
Paulauskas a confirmé que les enquêteurs s'étaient rendus à l'hôpital et qu'ils s'entretiendraient avec la police de l'avion et d'autres responsables de l'aviation dès qu'ils en auront l'occasion.
"Pour autant que je sache, les enquêteurs se sont rendus à l'hôpital. S'ils en ont l'occasion, ils communiqueront avec les pilotes de l'avion pour déterminer les causes initiales, ainsi qu'avec les responsables de l'aviation civile."
Selon les experts, la communication avec le contrôleur aérien semblait "normale"
Plusieurs experts en aviation qui ont parlé aux médias locaux ont déclaré qu'ils n'avaient rien remarqué d'anormal lorsqu'ils ont écouté la communication entre l'équipage et le contrôleur aérien (ATC) qui a été partagée en ligne.
Vidas Kaupelis, expert en aviation, a déclaré qu'il semblait y avoir une "communication de routine entre le contrôleur aérien et le pilote".
"Ils n'ont pas déclaré de situation d'urgence, ils n'ont pas parlé de défaillances techniques ou d'incendies", a ajouté l'expert.
Laurynas Naujokaitis, chef du service d'enquête sur les accidents et incidents aériens du ministère de la justice, a déclaré que des enquêteurs allemands et espagnols allaient arriver en Lituanie pour aider les autorités locales à mener l'enquête.
"Nous disposons actuellement d'une réponse indiquant qu'un organisme allemand d'enquête sur la sécurité enverra quatre enquêteurs et qu'un organisme espagnol d'enquête sur la sécurité en enverra deux", a-t-il déclaré. "Nous continuons à recueillir des informations sur la maintenance technique, la météorologie, la navigation et les qualifications."