Jeu ? Plan terroriste ? A Paris, les drones gardent la maîtrise du ciel

Jeu ? Plan terroriste ? A Paris, les drones gardent la maîtrise du ciel
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Par Joël Chatreau
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Que des drones survolent Paris, il faut presque s’y habituer…Cela devient régulier. Que ces objets volants pas tout à fait identifiés soient plus nombreux à passer au dessus de sites sensibles de la capitale française, et deux nuits de suite, c’est tout de même plus inquiétant. Mais le plus grave, c’est que les forces de sécurité elles-mêmes reconnaissent leur impuissance à contrer le phénomène. Des sources policières et des experts de la sûreté aérienne admettent qu’aucune réelle parade n’a pour le moment été trouvée.

Les derniers vols de drones ont été réalisés presque en escadrille, au cours de la nuit de mardi à mercredi comme au cours de la précédente. Selon les forces de l’ordre en faction dans Paris, particulièrement sur le qui-vive en raison de la mise en oeuvre du plan Vigipirate, les engins volants étaient au moins cinq à chaque fois. Pendant la nuit de lundi à mardi, un premier appareil a survolé, à quelques centaines de mètres d’altitude, l’ambassade des Etats-Unis dans le VIIIe arrondissement de Paris. Il aurait poursuivi sa route en direction de l’Hôtel des Invalides, situé dans le VIIe arrondissement, avant de disparaître. Puis, à partir de deux heures du matin, quatre autres appareils ont été repérés près de la Tour Eiffel, près de la Tour Montparnasse, au dessus de la place de la Concorde, de la place de la Bastille, du ministère de l’Intérieur…La nuit suivante, à peu près les mêmes lieux hautement symboliques ont été survolés, ainsi que les portes de Saint-Cloud et de Clignancourt.

La police a continué de battre le pavé pour tenter de trouver les mystérieux pilotes des drones mais en vain. Une enquête est ouverte par le parquet de Paris pour “vol par aéronef en zone interdite” et le dossier est maintenant entre les mains de la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens, une dizaine de ses enquêteurs est sur le pont. Il va leur falloir de l’endurance car plusieurs affaires précédentes de survols de sites sensibles par des drones n’ont toujours pas été résolues. Le 20 janvier dernier, un engin était passé juste au dessus du palais présidentiel de l’Elysée en plein Paris. Des centrales nucléaires ont également été survolées et, sans doute le cas le plus affolant, un petit drone a été repéré au cours de la nuit du 28 au 29 janvier près de la rade de Brest qui abrite les sous-marins nucléaires français lanceurs d’engins. Ce site militaire est officiellement le plus protégé de France !

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