Ankara s'attaque aux bases du PKK et poursuit ses frappes contre EI

Ankara s'attaque aux bases du PKK et poursuit ses frappes contre EI
Par Sandrine Delorme avec Agences
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Sur le territoire turc, 320 personnes ont aussi été placées en garde-à-vue depuis hier : des gens liés au groupe Etat islamique, des militants d'extrême-gauche, des sympathisants et des membres

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La nuit dernière, la Turquie a attaqué simultanément le groupe Etat islamique et le PKK en Syrie et en Irak. Partis de Diyarbakir, des chasseurs F16 ont bombardé sept objectifs des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan dans leurs bases arrières du nord de l’Irak et ont poursuivi leurs frappes contre des positions des jihadistes d’EI le long de la frontière turco-syrienne.

Le gouvernement a aussi confirmé que l’artillerie turque avait ouvert le feu sur des objectifs de Daech et du PKK, sans donner plus de détail. Mais ces frappes vont se poursuivre assure-t-il.

Selon certaines sources au sein du gouvernement turc, l’idée d’Ankara serait de créer une zone tampon sur 90 kilomètres de long et 40 km de large, grosso modo entre l’Euphrate et Kilis. Un projet qui n’est pas récent, mais serait de nouveau en cours de négociations avec les Américains en raison du changement radical de stratégie d’Ankara.

Sur son territoire, la Turquie mène aussi depuis deux jours des dizaines d’arrestations contre des militants présumés d’EI, du PKK et de l’extrême gauche.

Dans 16 villes, la police a déjà arrêté 320 personnes, dont plusieurs dizaines de ressortissants étrangers. Hier soir, le nombre de suspects en garde à vue liés à Daech avoisinait la centaine.

La réaction d’Ankara a été motivée par l’attentat suicide de Suruç et par les représailles du PKK menées, depuis, contre les forces de l’ordre.

Hier soir, une manifestation était justement organisée à Istanbul en réaction à cet attentat qui a fait 32 morts, lundi. Les victimes étaient des jeunes socialistes pro-kurdes. Ils ont été tués par un kamikaze de 20 ans et l’attentat a été attribué aux jihadistes.

Des émeutes ont éclaté lors de cette manifestation : les manifestants criant que le gouvernement était de mèche avec les jihadistes d’Etat islamique.

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