L'origine ethnique des agresseurs et l'ampleur inédite des faits, qui ont eu lieu à Cologne, fait couler beaucoup d'encre depuis le 1er janvier.
La polémique enfle en Allemagne après les agressions sexuelles de masse perpétrées la nuit du Nouvel An à Cologne. Plusieurs centaines de personnes, fortement alcoolisées, ont abusé sexuellement une centaines de femmes, commettant également des vols. Les plaintes se succèdent ces dernières heures. Au moins 90 ce mardi, pour des faits allant du harcèlement à au moins un viol.
“J’ai été touchée par derrière, explique cette jeune femme, victime d’attouchements. On m’a touchée sous la jupe et aux fesses. J’ai essayé de me défendre, en balançant mon bras par derrière et j’ai failli tomber dans les escaliers. Il y avait tellement d’hommes, on ne pouvait rien faire”.
Il y a polémique car des témoins et des officiers de police n’ont pas hésité à pointer du doigt les origines ethniques des agresseurs.
“Ce que nous savons, explique un responsable de la police, c’est que ces attaques ont été perpétrées par un groupe d’hommes agés de 18 à 35 ans qui avaient l’air d‘être d’origine arabe ou nord-africaine”.
Le ministre allemand de la Justice a souhaité appeler à la prudence vis à vis de ces accusations et a rejeté toute tentative de récupération :
“Pendant ces enquêtes nous verrons clairement quel genre de délinquants sont impliqués, a déclaré Heiko Maas. Mais à vouloir trop simplifier les choses, et les relier au dossier des réfugiés ne constitue rien d’autre qu’une instrumentalisation du débat. Il faut établir les faits et en tirer les conclusions nécessaires”.
La dimension inédite de ces agressions, perpétrées par de très larges groupes, inquiète les autorités allemandes. D’autant que la ville de Cologne doit accueillir début février des centaines de milliers de personnes pour son traditionnel carnaval.