Petrobras : Pedro Parente, PDG de la dernière chance

Petrobras : Pedro Parente, PDG de la dernière chance
Par Anne Glémarec avec AFP, Reuters, AP
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Cet ancien ministre de l'Energie et ex-chef de cabinet du président Cardoso a été désigné par le président brésilien par intérim, Michel Temer.

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Sauver Petrobras du scandale et de la faillite : c’est la mission confiée par le président brésilien par intérim Michel Temer à Pedro Parente, 63 ans,nommé PDG du géant pétrolier public. Un groupe qu’il connaît bien pour l’avoir présidé quand il était au gouvernement au début des années 2000.

Pas de nomination politique

Sa priorité : bien s’entourer. “Petrobras a besoin, comme je l’ai déjà dit, d’une direction strictement professionnelle,“ a-t-il expliqué. “Nous sommes en train de discuter de la composition du conseil d’administration. Il nous faut identifier les besoins de la compagnie pour attribuer ces fonctions en conséquence.

Il faudra aussi à cet ex-ministre de l‘énergie et chef de cabinet du président Cardoso (lui-même destitué pour corruption) prévenir toute collusion entre politique et affaires. Aussi, Pedro Parente a pris un engagement ferme : “il n’y aura pas de recommandations politiques pour ces nominations, ce qui va faciliter la vie du conseil d’administration et la mienne, parce que si il y en avait – et ce ne sera pas le cas – ces recommandations ne seraient pas suivies.

Dans les pas de Dilma

Reste que son parcours rappelle à s’y méprendre celui de la présidente déchue, Dilma Rousseff, ancienne ministre de l’Energie et chef de cabinet du président Lula.

Les Brésiliens la soupçonnent d’avoir fermé les yeux sur les pots-de-vin versés aux responsables politiques contre leur silence par le cartel du BTP au coeur du scandale. Les sociétés qui en faisaient partie surfacturaient leurs services à Petrobras, avec qui elles travaillaient dans le domaine de l’exploration.

Le pétrolier le plus endetté au monde

Ces pratiques ont grévé les comptes du groupe pétrolier public. En 2012, deux ans avant que le scandale n‘éclate, les dépenses d’investissement de Petrobras atteignaient près de 50 milliards de dollars par an, dix fois plus qu’en 2002, quand Pedro Parente siégeait au conseil d’administration.

La situation de Petrobras s’est aggravée avec la chute des cours du brut. Il est aujourd’hui considéré comme le groupe pétrolier le plus endetté au monde. A la fin du premier trimestre, sa dette culminait à 130 milliards de dollars.

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