France : un paysage politique fracturé au lendemain du scrutin

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Par Euronews
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La victoire d’Emmanuel Macron sur Marine Le Pen a certes suscité un grand soulagement, mais le pays reste néanmoins divisé.

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La victoire d’Emmanuel Macron sur Marine Le Pen a certes suscité un grand soulagement, mais le pays reste néanmoins divisé.

D’un côté, les électeurs pro-européens d’Emmanuel Macron dans les grandes villes – à Paris, il frôle les 90 % des suffrages – et de l’autre, de bons résultats pour Marine Le Pen dans la France rurale et dans le quart Nord-Est industriel plus pauvre, de la Seine-Maritime jusqu‘à la frontière allemande, mais aussi sur le pourtour méditerranéen.

Emmanuel Macron a obtenu la majorité dans la quasi-totalité des départements français, à l’exception de l’Aisne, et du Pas-de-Calais, fief de Marine Le Pen. Calais est la seule ville avec plus de 25 000 inscrits ou Marine Le Pen a décroché la majorité absolue.

Les électeurs urbains ont largement opté pour Emmanuel Macron : à Paris bien sûr, mais aussi à Lyon ou il obtient 75 % des suffrages, ou encore Bordeaux avec 85 % des voix.

Les faits marquants de ce scrutin, c’est tout d’abord la forte abstention, malgré les enjeux. Elle n’a jamais été aussi élevée depuis 1969, même si elle est en augmentation croissante depuis dix ans.

Plus frappant encore, le nombre d‘électeurs qui se sont déplacés pour voter blanc : autour de 9 %, c’est un record absolu. Au total, un tiers des inscrits n’ont voté pour aucun des deux candidats.

Contrairement à ce qui s‘était passé en 2002, Emmanuel Macron n’a pas pu compter sur le “front républicain”, une mobilisation de tous les partis politiques contre l’extrême-droite. A l‘époque, Jacques Chirac affrontait Jean-Marie Le Pen au deuxième tour. Il l’avait emporté avec un score historique, plus de 82 % des suffrages.

Mais cette fois-ci, de nombreux Français ne voulaient ni d’une présidente d’extrême-droite, ni du candidat centriste, qui pour beaucoup est synonyme d’austérité et de politiques libérales. Le paysage politique français est aujourd’hui fracturé, à un mois des élections législatives. Emmanuel Macron a besoin d’une majorité claire à l’Assemblée nationale pour pouvoir gouverner et réformer le pays, comme il l’a promis pendant sa campagne.

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