Ils se sont mobilisés quatre jours après l'agression de trois des leurs par un détenu
L'exaspération des surveillants dans les prisons françaises... Quatre jours après l'agression de trois des leurs par un détenu radicalisé, ils se sont mobilisés en bloquant l'accès ou en faisant grève dans une centaine de centres pénitentiaires.
À Fresnes, comme dans les 187 autres établissements de France, ils demandent plus de sécurité et de moyens. Le président Emmanuel Macron leur promet un plan global pour les prisons d'ici la fin février. Pour Frédéric Godet, délégué syndical Ufap-Unsa - le syndicat majoritaire - il y a urgence.
"L'apparition des terroristes radicalisés au sein de la détention existe déjà. Aujourd'hui, on a une véritable montée de la violence, explique-t-il. Ces faits de société qui sont actuellement en train d'apparaître sont forcément multipliés par 100 dans le milieu carcéral. Sauf qu'aujourd'hui on est dans une insécurité totale et nous risquons nos vies. Contrairement à d'autres agressions classiques, ces gens nous attaquent pour nous tuer."
A la prison de Vendin-le-Vieil, où a eu lieu l'agression de jeudi, l'islamiste qui a blessé à l'arme blanche trois surveillants avait vu ses conditions de détention récemment allégées. Le directeur de l'établissement a démissionné et la ministre de la Justice y est attendue ce mardi. En France, un peu plus de 27.800 gardiens surveillent près de 70.000 détenus dans des prisons souvent surpeuplées et d'après les syndicats, ils subissent 4.000 à 5.000 agressions physiques chaque année.