Elle est éprouvée, affaiblie, mais saine et sauve. L’alpiniste française Elisabeth Revol a été secourue dans un sauvetage épique et périlleux ce week-end au Pakistan alors qu’elle effectuait l’ascension du sommet himalayen Nanga Parbat.
PUBLICITÉElisabeth Revol a été transférée vers un hôpital d’Islamabad. Le docteur Cauchy, spécialiste international dans le domaine des gelures suit son dossier depuis la France. Il a pu s’entretenir avec elle à plusieurs reprises.
"Elle a bien supporté le traitement qui a été fait pour ses gelures la nuit dernière et tout devrait aller très bien pour son état général. Le problème ce sont plutôt ses séquelles périphériques, car quand on perd ses oreilles ou des bouts de doigts, c’est handicapant pour des activités quotidiennes, surtout pour des activités pratiquées par des montagnards. Nous allons essayer d’organiser son rapatriement pour qu’elle arrive demain ou au plus tard après-demain afin qu’on puisse continuer son traitement ici", explique Emmanuel Cauchy, médecin urgentiste, fondateur de l'Institut de formation et de recherche en médecine de montagne (Ifremmont).
Acheminés par hélicoptère sur les pentes de la "Montagne tueuse" comme on surnomme le Nanga Parbat, quatre membres d’une expédition polonaise appuyés par l'armée pakistanaise ont réalisé un exploit. En seulement huit heures, dans l’obscurité, ils ont rejoint l’alpiniste qui les attendait à 6 700 mètres d’altitude. Ils n’ont malheureusement pas pu sauver son compagnon de route., le Polonais Tomek Mackiewicz resté prisonnier du neuvième plus haut sommet du monde.