La France n'avait pas connu une telle vague de froid à cette période de l'année depuis 2005. Ce vent glacial en provenance de Sibérie est une épreuve de plus pour les personnes qui vivent dans la rue.
Mardi matin, les réfugiés installés à Paris le long du canal Saint-Martin ont essayé, tant bien que mal, de se réchauffer autour d'un feu. La nuit a été courte : ils n'ont pas réussi à fermer l’œil. Les températures sont descendues jusqu'à moins cinq degrés.
"Quand on va dans la tente, c'est pareil qu'on soit dedans ou dehors. Il fait très très froid. Je suis malade, je tousse, j'ai un rhume et je ne peux pas acheter de médicaments parce que c'est cher", explique Saraj, un Afghan âgé de 27 ans.
S'il peut compter sur l'aide de quelques bénévoles qui se relaient pour leur apporter des boissons chaudes et un peu de nourriture. il rêve de quitter la rue et d'en finir avec cette extrême précarité. "On est jeunes, on doit apprendre la langue et trouver un endroit pour rester au chaud. Il faut qu'on puisse apprendre la langue pour qu'on puisse s'intégrer", explique le jeune garçon arrivé à Paris il y a trois semaines.
En attendant, Saraj, comme ses compagnons d'infortune, devra encore faire preuve de courage. Après cet épisode de grand froid, c'est la pluie qui est attendue sur Paris.