Selon un expert, le risque de contestation généralisée reste peu élevé, et le gouvernement comme les cheminots ont tous deux intérêt à mener des concertations.
Cette mobilisation par séquences dans les transports va se poursuivre au cours des semaines à venir, mais pour Bernard Vivier, directeur de l'Institut National du Travail, peu de chances d'aboutir à une contestation généralisée :
"Vraisemblablement, la situation que l’on va rencontrer : des échanges, des concertations, des tractations vont se développer. Les cheminots de la CGT ont rédigé un cahier de 45 pages de propositions qui sont assez solides. Le gouvernement a des points fixes sur lesquels il ne négociera pas, il ne reviendra pas. C’est le statut de la SNCF qui doit changer, évoluer, devenir une vraie entreprise, et également la fin du statut de cheminot pour les cheminots qui vont entrer à l’avenir dans l’entreprise ;
Ces deux points ne sont pas négociables, d’autres le sont. Les cheminots de la SNCF, de la CGT , cherchent aussi la négociation , savent bien que l’entreprise SNCF ne restera une belle entreprise que si elle s’adapte aux défis qui arrivent dans trois ans, c’est-à-dire l’ouverture du rail aux réalités européennes".