Air France et la SNCF ont fait une estimation du manque à gagner.
PUBLICITÉLa mobilisation reste suivie à Air France, dont les salariés entamait leur septième jour de grève : en moyenne un vol sur trois a été annulé ce mercredi : Environ 60 % des long courriers ont pu décoller, 65 % des moyen courriers et 75 des court courriers.
Les syndicats de la compagnie aérienne française ont annoncé avoir déposé quatre nouveaux préavis de grève les 17, 18, 23 et 24 avril, malgré une négociation prévue ce jeudi.
L'intersyndicale réclame une augmentation de salaire générale de 6 %, qui coûterait à Air France environ 240 millions d'euros par an. Ce mardi en présentant les chiffres de l'entreprise pour le mois de mars, la direction a estimé le manque à gagner dû à la la grève débutée en février à 170 millions d'euros.
La situation est plus critique à la SNCF. D'après son président Guillaume Pepy, les grèves lui coûtent 20 millions d'euros par jour... Prévue pour durer 36 jours, l'addition pourrait s'élever à 720 millions d'euros pour la société des chemins de fer déjà largement endettée.
Le mouvement social à la SNCF affecte aussi le fret feroviaire, qui concerne environ 10 % du transport de marchandise en France. Tout comme les grèves d'autres services publics, hôpitaux, éboueurs et enseignants, cela pourrait engendrer un léger impact négatif sur la croissance française.
La grande grève de 1995, par exemple, avait duré trois semaines entières et amputé la croissance de quelque 0,2 point.